Débâcle Face à la résistance qui s?intensifie et à l?importance de leurs pertes sur le terrain, les Américains promettent d?avoir la main lourde. Le bilan des pertes ne cesse de s'alourdir en Irak. 388 soldats américains y ont trouvé la mort, dont 261 au combat depuis le déclenchement de la guerre dans ce pays en mars dernier. Un bilan arrêté au 7 novembre par le Pentagone fait état de 250 soldats morts depuis la fin des opérations militaires majeures le 1er mai dernier, dont 147 au combat. Ces chiffres sont fournis au moment où l?armée américaine se dit déterminée à utiliser «sa puissance de feu» pour mater la résistance irakienne. Pour le président américain George W. Bush, il s?agit d?éléments étrangers qui se sont infiltrés en Irak avec pour objectif d'installer un régime taliban dans ce pays, à l'image de celui défait en Afghanistan à la fin 2001. «Des jihadistes étrangers ont traversé les frontières irakiennes en petits groupes avec pour objectif d'installer un régime similaire à celui des taliban. Se trouvent également dans le pays des terroristes d'Ansar al-Islam et d'Al-Qaîda qui veulent tuer et se venger de leur défaite en Afghanistan», a déclaré M. Bush lors d'un discours prononcé hier à Washington. Il a indiqué que les attaques contre les troupes américaines en Irak «sont concentrées dans une zone relativement petite du pays», mais souligné que «les terroristes sont dangereux». «Pour le bien de l'avenir de l'Irak, pour le bien de la sécurité de l'Amérique, ces tueurs doivent être vaincus», a-t-il ajouté. Il a établi une distinction entre les «terroristes» étrangers et les éléments restés fidèles au président déchu Saddam Hussein. «Ceux qui sont restés loyaux à Saddam Hussein et les terroristes étrangers peuvent avoir des objectifs à long terme différents, mais ont la même stratégie à court terme : terroriser les Irakiens et intimider les Américains et nos alliés», a-t-il dit. «De récentes informations montrent qu'en dépit de leurs différences, ces tueurs travaillent ensemble pour répandre le chaos et la peur. Depuis la chute de Saddam Hussein, 93% des attaques terroristes ont eu lieu à Bagdad et dans 5 des 18 provinces irakiennes. La violence se concentre dans une zone de 320 km2, connue sous le nom de triangle baâssiste, d'où Saddam Hussein et la plupart de ses associés viennent», a affirmé M. Bush.