Un hommage posthume a été rendu, hier lundi à Alger, à l'écrivain algérien, Mohammed Dib (1920-2003), à l'occasion du quatrième anniversaire de sa mort, par des universitaires et spécialistes de ce poète, romancier et dramaturge. La table ronde a été organisée à la Bibliothèque nationale d'Algérie. M. Zaoui est surtout revenu sur le roman Habel qu'il a traduit vers l'arabe, déplorant, par ailleurs, que la trilogie de Mohammed Dib soit traduite par des gens du Machrek. Il a ainsi demandé que «l'Etat intervienne sur le plan intellectuel et matériel pour créer des maisons de traduction voire des institutions de traduction», estimant que ce domaine (la traduction) de «catastrophe intellectuelle en Algérie'. De son côté, Mme Khedda a qualifié l'œuvre de Dib de «monumentale», précisant qu'il publiait, en moyenne, un livre par an, «marquant, a-t-elle souligné plusieurs générations de lecteurs par sa simplicité excessive et son élégance dans le style d'écriture». Elle a aussi fait remarquer que cet écrivain a toujours «rejeté les frontières géographiques et linguistiques», et qu'il a plutôt posé «la problématique de l'identité». Mme Brerhi a, pour sa part, axé son intervention sur Habel qui a marqué, a-t-elle dit, «la modernité par son écriture», alors que Mme Hafiz qui a traduit deux ouvrages de l'auteur, a considéré Dib «comme un poète avant d'être un romancier».