L'artiste peintre chinoise, de renommée internationale, Qin Bailan, expose depuis samedi à la galerie Mohamed-Racim d'Alger, une quarantaine de ses œuvres. Réalisés selon la technique traditionnelle chinoise «estampe» à l'encre de Chine sur un support en feuille satinée, les tableaux évoquent la culture et l'histoire chinoises tout en mettant en relief les us, coutumes et traditions. Puisant son inspiration du patrimoine, l'artiste peintre Qin Bailan a aussi dans ses estampes «revisité» les contes, les légendes et la mythologie de son pays à travers notamment l'œuvre intitulée Jingwei, un oiseau mythique à l'apparence d'une femme qui essaye de remplir la mer. La plasticienne, handicapée depuis l'âge de 18 ans, a aussi consacré une série de tableaux aux femmes d'antan ayant marqué la vie culturelle chinoise dont les poétesses Ce Li Qingahao's Ci et Li Bail, la peintre Guan Daosheng de la dynastie Yuan et l'écrivaine Cai Wenji. Qin Bailan, dont les peintures sont simples, minutieuses et réalistes, a aussi, à travers ses créations d'un grand raffinement, mis en valeur la beauté des sites et paysages chinois qu'elle a reconstitués avec beaucoup de fraîcheur. L'artiste, qui allie avec une certaine harmonie les couleurs pastel et les tons vifs a également mis en exergue l'art de vivre des femmes chinoises comme le montrent les tableaux portant les titres Wang Zhaojung profitant de la neige et Tang Wenwan, joueuse de pipo. Qin Bailan, qui fut reconnue comme l'une des mille femmes les plus exceptionnelles du monde, a exposé dans de nombreux pays notamment en Allemagne, en Autriche, au Brésil, en Egypte, aux Etats-Unis, en France, au Pérou et en Russie.