Histoire Tout a commencé au ramadan de l?année 92 de l?hégire, correspondant à l?an 711 de l?ère grégorienne, lorsque les musulmans se sont emparés de l?Espagne. Tarik Ibn Ziad, à la tête de 7 000 hommes se dirige sur Algesiras pour conquérir la péninsule ibérique, mettant en déroute le roi Visighot Rodrigue dans la bataille de Guadalupe. Il est dit dans plusieurs écrits que la soumission, s?est faite sans résistance car la persécution à l?encontre de la population l?opulence, le luxe, le relâchement des m?urs de la classe dirigeante, avaient, en effet, affaibli les facultés de résistance de l?Etat. Des sources diverses avaient avancé d?autres circonstances qui auraient également contribué à l?arrivée des musulmans, dont le rôle joué par le comte Julien gouverneur d?Algesiras et du littoral à l?époque, lequel, informé par sa fille Florinde, séduite et outragée par le roi Rodrigue, s?est vengé en s?enfermant laissant libre passage aux troupes de Tarek Ibn Ziad. L?historien merrakchi, Abou Mohamed Abdelwahid Temimi, né en 581 de l?hégire confirme par ailleurs dans sa chronique écrite en 621, sur l?histoire de l?Espagne musulmane; la thèse de détérioration des relations qui existaient entre le roi et le gouverneur. Ivre de gloire Tarek Ibn Ziad atteignit Cordoue qui était la capitale de l?Andalousie. Mais Moussa Ibn Noussaïr, à l?époque émir d?El-Kayraouane n?aurait pas apprécié, selon d?autres sources, l?initiative de son lieutenant d?être entré en Espagne sans son autorisation. Il prit la tête d?un escadron de 20 000 hommes et dut rejoindre Tarek et renforcer les positions tout en parachevant l?action de conquête qui allait duré huit siècles. Tout au long de l?époque l?Andalousie enregistra des efforts remarquables au plan du développement, mais aussi des situations quelquefois mitigées. Abderrahmane II, qui avait repris le relais de son père pour diriger la région de Cordoue, en poète ingénieux et élégant, favorisa les arts, les sciences et l?agriculture. Il dota la capitale de l?Andalousie en eau, de bains publics; d?écoles et de routes. Il l?embellit d?ouvrages d?art et fit agrandir la mosquée en 848. D?ailleurs c?est l?un des plus beaux monuments historiques que recèle l?Espagne. En apportant des modifications à l?édifice, Abderrahmane voulut que sa mosquée soit semblable à celle de Damas, mais six cents pieds en longueur, sur deux cent cinquante en largeur. Elle en comportait également vingt-neuf dans sa longueur et dix-neuf en largeur, soutenues par mille quatre-vingt-treize colonnes de marbre. En réalité, dira-t-il, il est difficile de se faire une idée de ce qui fut à cette époque la capitale des Omeyyades, si l?on en juge par son état actuel. Lorsque Cordoue retrouva sa chrétienté après cinq siècles de règne musulman ; elle tomba au plus profond de la décadence. D?ailleurs plusieurs monuments tombèrent en ruine ou furent détruits pour faire place à d?autres édifices dans un style tout autre que celui des musulmans. En voyant les transformations apportées à la ville, Charles Quint s?écria de rage : «Ce que vous venez de réaliser existe partout, mais ce que vous avez détruit n?existe nulle part ailleurs». D?autres villes telles que Tolède, Grenade, Malaga et Séville pour ne citer que celle-ci furent conquises par les musulmans en 1090 et connurent d?importantes transformations dans le cadre de leur urbanisation.