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Une ville, une histoire
L'étrange histoire de Dar Bouchakour (2e partie)
Publié dans Info Soir le 09 - 06 - 2007

Emotion n Elle respirait difficilement, la bouche ouverte. Son cœur battait à tout rompre, mais elle ne bougea pas.
Le lendemain matin, La Fatma dans son haïk blanc strié de fines rayures jaunes, sortit dans la ruelle et disparut dans les rues de la vieille ville de Constantine, la seule qu'elle connut, pour être allée, en compagnie de son époux, puis de ses fils, rendre visite à des parents pour l'Aïd ou à l'occasion d'événements précis.
Dès qu'elle trouvait une entrée sombre, ou un coin noyé d'ombre, elle s'en approchait et murmurait : Cette nuit, nous vous invitons à dîner, soyez les bienvenus ! Et elle continuait son chemin, scrutant les ruelles.
Elle s'absenta plus de deux heures, et quand elle revint à Dar Bouchakour, l'activité battait son plein. Toutes les femmes étaient occupées à nettoyer la maison de fond en comble. On brossait, frottait, essuyait, astiquait. Ce n'est que vers 15h que les travaux prirent fin, et que les femmes profitèrent d'un peu de repos.
Un peu plus tard, on ramena un grand plat de bois (gasaâ) qu'on a rempli de belle semoule blanche prélevée dans la réserve de La Fatma. Lila fut désignée pour rouler le couscous, qu'elle devait asperger d'eau qu'elle avait auparavant mise dans sa bouche, et qu'elle recrachait sur la semoule, sur indications de La Fatma qui surveillait l'opération.Un peu plus loin, Rahma, assise au seuil de sa chambre, un chapelet à la main, assistait à la scène sans rien dire, l'air impassible son œil unique suivant tous les faits et gestes.Mais nul ne lui prêtait attention et les préparatifs continuèrent. On alluma le grand feu sous le chaudron de fonte, et on y jeta de gros morceaux de viande séchée, puis des légumes finement coupés, et enfin quelques piments rouges.
Pendant que le repas cuisait, des femmes préparaient la chambre de La Fatma au deuxième étage.
On poussa le large lit de cuivre étincelant dans un coin de la pièce après l'avoir recouvert d'une belle parure de draps brodés, puis on plaça des matelas en carré. Deux grands tapis en laine rouge furent étendus sur le sol.
Les femmes travaillaient en silence, un peu craintives, mais n'osant revenir sur une décision de La Fatma qui montait et descendait les escaliers étroits, surveillant le repas, et contrôlant tous les détails dans sa chambre parée comme pour recevoir d'importants invités...
A la nuit tombée, La Fatma vêtue de sa gandoura blanche au col brodé de fils d'or, la tête ceinte de sa chéchia à cornet et d'un foulard assorti, s'assoit près de la porte de sa chambre, sur un petit banc. Dans la maison pas un bruit. Toutes les femmes étaient chez elles leur porte fermée, attendant de voir ce qui allait se passer ?
Rahma, elle, n'avait pas fermé sa porte. Elle avait simplement baissé son rideau assise sur une peau de mouton au milieu de sa pièce, l'œil grand ouvert dans l'obscurité. Dans sa main, son chapelet s'égrennait lentement...
Au bout d'un long moment, le rideau que La Fatma avait accroché devant sa porte, se releva et retomba. Une fois, puis deux, puis trois..
— Bienvenue chez nous, murmurait La Fatma, «Zaratna el baraka !...»
Et elle continua jusqu'à l'arrêt complet du rideau...
La Fatma resta immobile un très long moment. De temps en temps, elle essuyait la sueur sur son front à l'aide d'un petit mouchoir qu'elle gardait dans son corsage.
Elle respirait difficilement la bouche ouverte. Son cour battait à tout rompre, mais elle ne bougea pas.Puis, le rideau se releva à nouveau et retomba à plusieurs reprises. La Fatma, au bord de l'apoplexie, dit dans un souffle : «Que la paix soit avec vous !..»
Puis le rideau s'immobilisa à nouveau. La Fatma ne se leva pas tout de suite. Elle attendit que son cœur se calmât, puis elle alla sur le balcon d'où elle appela les femmes : «Venez toutes ! Venez ! Montez !»
Les portes s'ouvrirent et toutes se ruèrent dans les escaliers, sauf Rahma qui ne bougea pas de sa place.
En groupe compact, et à leur tête La Fatma, les femmes de la maison pénétrèrent dans la chambre où elles avaient servi le repas. Un long moment s'écoula durant lequel elles restèrent sans voix, les yeux écarquillés. Le spectacle qui s'offrait à leurs yeux était incroyable. (à suivre...)


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