Révision La femme ne peut pas se marier sans tuteur, mais elle doit bénéficier d?un logement au cas où elle serait divorcée avec des enfants à sa charge. Ce sont les principaux enseignements rappelés par Cheikh Bouamrane, président du Haut-Conseil islamique au forum d?El Moudjahid, qui se prononce ainsi sur le projet de réforme du code de la famille. Ce responsable souligne également que la polygamie n?est pas une obligation pour le musulman, et que l?Islam impose des conditions draconiennes avant de permettre cette démarche. Bouamrane précise que son institution a délégué deux de ses membres pour participer aux travaux de la commission de réforme du code de la famille. En outre, un document a été transmis à la commission qui a aussi demandé une copie des conclusions du forum organisé depuis plusieurs années par le Conseil au sujet du code de la famille. En somme, Bouamrane soutient la révision du code, mais s?oppose à son abrogation. Pour lui, le code est nécessaire pour maintenir la cellule familiale et éviter certains comportements étrangers à la société algérienne comme le mariage entre personnes du même sexe. Si Bouamrane constate que la loi est importante à cet égard, il continue à penser que les textes à eux seuls ne peuvent pas enclencher une transformation de la société. S?il reconnaît que certaines filles dans les campagnes sont mariées contre leur gré et par l?entremise de leur tuteur, il ne suggère pas la suppression du tutorat. Pour lui, il faut que la société évolue d?abord dans cette direction pour que le législateur intervienne afin de codifier cette nouvelle donne. Il appelle à la prise en charge des enfants nés hors mariage et de leurs mères. L?orateur a eu aussi l?occasion de s?exprimer sur l?interdiction d?importation des boissons alcoolisées, soulignant que cette mesure permettra d?abord de réduire les sorties en devises, mais elle n?empêchera nullement la consommation de ces boissons puisqu?elles sont produites localement.