L'une des plus grandes banques d'affaires du monde sera bientôt en Algérie. Ses projets visent l'accompagnement de la privatisation des banques, les opérations de Bourse et le conseil financier pour les entreprises. C'est le vice-président de cette banque, Caio Koch Wesser qui a annoncé hier au cours d'une conférence de presse à l'hôtel Hilton que cette banque «va s'installer en Algérie avec l'acquisition de 51% du capital de Stratégica et la création d'une autre filiale dénommée Deutsche Bank securities». Selon lui «l'objectif est de faire une banque d'investissement afin d'offrir des opérations financières et boursières». Outre ces opérations visées, le vice-président a mis en relief «la capacité de la banque à accompagner les projets ambitieux de Sonatrach». En dehors de l'énergie, ce géant mondial des opérations financières s'intéresse de plus près à la pétrochimie, aux projets de dessalement de l'eau de mer, à la privatisation des banques notamment celle du CPA et le marché obligataire (emprunts des entreprises pour entrer en Bourse). De son côté, Hachemi Siagh, directeur du cabinet Stratégica constate que «être partenaire d'une banque qui pèse 60 milliards d'euros de capitalisation est un indice significatif des enjeux à venir». Mieux encore, la banque détient un actif en 2006 évalué à 1200 milliards d'euros. Pour lui «la Deutsche Bank va apporter un développement à l'expertise aux cadres ainsi qu'à la formation intégrée aux professionnels». Mais en attendant, la banque cherchera d'abord les différentes licences pour ces activités en sollicitant la Banque d'Algérie comme autorité financière et monétaire. «Ce qui nous intéresse, c'est de créer d'abord un établissement financier et pour cela nous attendrons notre agrément de la Banque d'Algérie» a précisé l'un des responsables de cette banque. S'agissant de l'impact de cette dernière au niveau des investissements, l'ambassadeur allemand, Johannes Westerhoff a estimé que «l'Algérie ne reçoit pas la part des IDE qui devrait lui échoir», mais l'implantation de la Deutsche Bank «va avoir un impact sur les flux d'investissements à venir». D'ailleurs en optimiste, le représentant diplomatique considère que «c'est un signal fort de l'Allemagne et de l'Union européenne».