Majoritaires n Sur les 1 400 victimes algériennes du siège de l'oasis, les deux tiers étaient des femmes. Dernier bastion de la résistance algérienne face à l'envahisseur français, l'oasis de Zaâtcha a été le théâtre de l'une des batailles les plus meurtrières que les populations du sud du pays ont livrée aux troupes coloniales, deux années après la reddition de l'Emir Abdelkader, soit du 7 octobre au 26 novembre 1849. Zaâtcha aura été — et ce sont des témoignages de soldats français qui l'attestent à travers un document «pioché» sur Internet — l'étape la plus glorieuse du combat des femmes algériennes. Celles-ci ont mené une bataille farouche contre une armée française forte de 4 000 hommes suréquipés, avec pour seul moyen de défense une détermination à toute épreuve. Sur les 1 400 victimes algériennes du siège de l'oasis biskrie, les deux tiers étaient des femmes. Côté envahisseurs, il a été dénombré près de 2 430 soldats ! Les fières filles du Sud n'auront, à aucun moment, faibli devant les assauts répétés de bataillons entiers. Les colonnes ennemies, qui étaient composées de l'élite militaire dans les rangs des fantassins, des chasseurs à pied, du génie et de la légion étrangère, ont souvent, est-il rapporté, frémi de terreur face à ces amazones qui maniaient le fusil et le couteau en poussant des youyous. Beaucoup d'entre ces soldats aguerris ont supplié les femmes de Zaâtcha de leur laisser la vie sauve une fois à terre. Les auteurs du document retraçant cette épopée affirment que les combattantes avaient, à un moment donné du siège, inversé les rôles en prenant l'initiative de sortir de leurs retranchements et de mener des attaques à terrain découvert contre leurs agresseurs. Ces derniers, surpris par la témérité de leurs supposées victimes, avaient dû, à plusieurs reprises, battre en retraite dans la précipitation, est-il évoqué. (à suivre...)