Initiative n L'Association des banques et établissements financiers a tenu, hier, son AG pour évaluer la place bancaire algérienne. En Algérie, il y a 3,5 millions de comptes devises ouverts dans toutes les banques qui représentent une valeur de 1 milliard de dollars alimentés en majorité par la communauté émigrée à l'étranger. Abderahmane Benkhalfa, délégué général de l'ABEF a annoncé, hier, au cours d'un point de presse, que «des partenariats devraient être réalisés entre banques activant en Algérie et les banques des pays hôtes de l'immigration pour attirer vers le pays l'épargne de cette communauté». Lors d'une conférence de presse tenue hier à l'occasion de l'assemblée générale de l'ABEF, son délégué a révélé que «les banques et les CCP totalisent en tout 22 millions de comptes d'autant que la bancarisation a du chemin à faire». L'une des recommandations du représentant de l'ABEF est «d'élargir le réseau et de renforcer les services». Une priorité pour l'instant qui se réalise progressivement selon les contraintes affichées. «Nous avons actuellement 85% des chèques interbancaires qui sont traités par la plateforme électronique». Nouvellement mise en place, cette plateforme vise à rendre plus fluides les transactions bancaires y compris à l'étranger. Benkhalfa considère que c'est une prouesse puisque «les délais ont été ramenés de 1 mois à 5 jours». Du coup, le délégué de l'ABEF espère que le paiement en cash va reculer mais, ajoute-t-il, il faut surtout une base de bancarisation pour les ménages. Sur ce point, le responsable de l'ABEF estime qu'il est faible puisqu'il y a une agence pour 28 000 habitants. Mais le marché bancaire algérien en pleine expansion devait aller vers «un réseau plus étendu et surtout sécurisé». Selon M. Benkhalfa, l'un des axes de la réforme est de «sécuriser les données avec un contrôle complet qui touche la lutte contre le blanchiment d'argent». A ce propos, il a fortement souligné sur «le maximum de sécurisation des transactions bancaires cependant il faut dire qu'il n'y a jamais de risque zéro». Selon lui, «le gros du travail a été fait et les risques ont été nettoyés». Il ajoute que «le niveau de créances non performantes a reculé grâce au partenariat entre les entreprises concernées et les banques». Pour l'heure, «certaines réglementations doivent être revues en intégrant la qualification juridique et judiciaire dans le contrôle des transactions bancaires». La Cnep reprend le crédit automobile l Djamel Bessa, P-DG de la Cnep, a révélé, lors de l'AG de l'ABEF, que «la banque va reprendre l'activité des crédits véhicules à partir de la mi-juillet». Pour rappel, cette activité a été suspendue en 2004 où actuellement le plus grand établissement financier français Cetelem prend les grosses parts de marchés. 1 950 milliards de crédits l S'exprimant sur le bilan des crédits, le délégué de l'ABEF a précisé que «les crédits bancaires sont de l'ordre de 1 950 milliards de dinars dont 90% ont servi au financement des entreprises» . Et seulement 10% servent aux particuliers dont le montant avoisine les 200 milliards de dinars. Ce sont apparemment les PME qui ont été fortement soutenues par les banques. Durant les 5 dernières années, plus de 92 000 PM et 80 000 microentreprises ont été financées par concours bancaire. Le marché reste en effet concurrentiel puisque la place financière se compose actuellement de 30 banques et établissements financiers avec 1 300 agences.