Résumé de la 1re partie n La vieille aux dents très longues rassura la jeune fille et lui dit que si elle tient sa maison en ordre, elle sera bien traitée. «Tu dois seulement, ajouta la vieille, t'assurer de bien faire mon lit et de secouer assidûment mon oreiller à la fenêtre de sorte que les plumes s'en échappent et qu'ainsi il puisse neiger sur la Terre. Car c'est moi qui fais la neige : je suis Dame Neige.» Elle la persuada si bien que la fillette se calma, consentit et se mit à son service. Jour après jour, la jeune fille secoua fidèlement l'oreiller pour que des flocons de neige s'en échappent et elle fit tout ce qu'il fallait pour satisfaire la vieille dame. La vie était douce auprès d'elle : jamais de réprimandes et chaque jour de bons repas. Alors qu'elle servait Dame Neige depuis un bon moment déjà, la fillette en vint à se sentir triste. Au début elle ne sut pas exactement ce qui pouvait la rendre ainsi, mais elle finit par comprendre qu'elle avait le mal du pays : bien qu'ici elle fût traitée mille fois mieux qu'à la maison, son chez-soi lui manquait. Un jour, elle alla voir la vieille dame et lui dit : «J'ai le mal du pays, et même si tout va très bien ici, je ne peux rester plus longtemps. Je dois retourner parmi les miens.» Dame Neige répondit : «Je suis heureuse que tu veuilles retourner chez-toi. Et comme tu m'as servie si fidèlement, je vais te raccompagner.» Elle prit la fillette par la main et la conduisit devant un grand portail. Au moment même où la fillette en franchissait le seuil, une pluie d'or s'abattit sur elle ; tout cet or se fixa sur ses vêtements et il en tomba tant qu'elle en fut complètement recouverte. Puis, le portail se referma, et la fillette se retrouva sur la Terre, non loin de sa demeure. Quand elle entra dans la cour, le coq, qui se tenait sur le rebord du puits, se mit à chanter : «Cocorico ! Notre précieuse jeune fille est de retour !» La fillette entra dans la maison et, parce qu'elle était toute recouverte d'or, fut bien accueillie par sa marâtre et sa demi-sœur. Elle leur raconta alors tout ce qu'elle avait vécu. Lorsque la marâtre entendit comment elle avait reçu tant de richesse, elle voulut que sa fille, la paresseuse, aille se procurer le même bonheur. (à suivre...)