Action n Le jumelage conclu en 1994 entre le CHU de Béni Messous et les hôpitaux de Ghardaïa, de Ouargla, d'El-Oued et de Tamanrasset a permis l'organisation de plusieurs campagnes de sensibilisation et de consultation spécialisée au profit des populations du Sud du pays. La lutte contre la cécité n'est pas l'affaire de l'Etat seulement, telle est la conviction du Pr Nouri qui a été à l'origine de la création de la première association régionale de lutte contre la cécité en 2000 à Ouargla. Intitulée l'Association pour la prévention de la cécité (Appc), celle-ci s'est fixé comme objectif d'apporter l'aide nécessaire aux populations locales pour faire face aux maladies oculaires, très fréquentes dans la région. Quelques années auparavant, soit en 1994, un jumelage avait été conclu entre le CHU de Béni Messous et les hôpitaux de Ghardaïa, Ouargla, El-Oued et Tamanrasset, ce qui a permis l'organisation de plusieurs campagnes de sensibilisation et de consultations spécialisées. A noter qu'à l'époque, la plupart des structures sanitaires des wilayas du Sud ne disposaient pas d'ophtalmologues. «Il y avait un seul ophtalmologue au niveau de tout le secteur sanitaire de Ouargla», se souvient le Dr Tidjani. «Fort heureusement, les choses ont changé, puisque de nombreux ophtalmologues ont été recrutés», poursuit-il. Néanmoins, les établissements scolaires manquent toujours de spécialistes, selon ce membre de l'Appc. «Pour combler ce manque, nous avons organisé des campagnes de sensibilisation et de consultation au niveau des écoles», souligne-t-il. Face à une «demande croissante de la part de la population» et à la «volonté exprimée par de nombreux ophtalmologues pour contribuer à la lutte contre la cécité, nous avons pensé à créer une association nationale», indique le Pr Nouri. Ainsi est née l'Association basse vision et prévention de la cécité «qui œuvrera pour la prise en charge des malvoyants et des personnes souffrant de problèmes de vision». «Nous avons introduit une nouvelle notion, à savoir la basse vision, car beaucoup de personnes souffrent de ce genre de problèmes oculaires», note le Pr Nouri tout en signalant qu'il existe «des moyens performants permettant l'amélioration de la vision chez cette frange de la population et son insertion socioprofessionnelle». Le dossier d'agrément de la nouvelle association sera incessamment déposé au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, conclut-il.