Constat n Les nombreuses études menées aux quatre coins du monde ont révélé que les femmes sont plus exposées au risque de cécité que les hommes. Si le nombre d'aveugles et de malvoyants dans le monde a diminué ces dernières années, selon des statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il n'en demeure pas moins que les cas de cécité, résultant de pathologies liées à l'âge, ont de quoi inquiéter au vu de leur augmentation sensible. La situation est quasiment alarmante dans les pays développés où les Dégénérescences maculaires liées à l'âge (Dmla) constituent la première cause de cécité. Dans les autres régions du monde, c'est la cataracte qui en est à l'origine. Cette affection dégénérative, qui se manifeste chez les personnes jeunes notamment sous forme de baisse progressive de la vue, est généralement causée par la dénutrition, la déshydratation et l'exposition au soleil. Cela étant les nombreuses études menées aux quatre coins du monde ont révélé que les femmes sont plus exposées au risque de cécité. Par âge, les personnes qui ont 50 ans et plus sont les plus concernées. Il s'avère, d'ailleurs, que 82% des aveugles du monde sont issus de cette catégorie qui ne représente pourtant que 19% de la population mondiale. 80% des cas de cécité dans le monde pourraient être évités, selon l'OMS qui compte parmi les partenaires fondateurs du plan Vision-2020 qui vise à éliminer les principales causes de cécité évitable à l'horizon 2020. Un objectif qui semble largement à la portée de notre pays, de l'avis de nombreux spécialistes interrogés récemment en marge d'un séminaire organisé au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Béni Messous, à Alger. Et pour cause. «Nous avons des moyens que beaucoup de pays n'ont pas. A titre d'exemple, nous comptons quelque 1 000 ophtalmologues, ce qui n'est pas rien. Malheureusement, ces moyens sont mal répartis entre les différentes régions du pays», dira à ce propos le Pr Nouri, chef du service ophtalmologie au CHU de Béni Messous. Et d'ajouter : «Les citoyens trouvent de moins en moins de difficultés à accéder aux soins.» Aujourd'hui, la cataracte ne pose plus problème, selon lui, «en ce sens que les moyens existent au niveau des établissements sanitaires où les techniques chirurgicales modernes sont utilisées». Cependant, cette affection demeure l'une des principales causes de cécité dans notre pays.