Tractations n Abbas veut des actions concrètes , Olmert désire d'abord un gouvernement stable. Les différends seront-ils aplanis et le processus de paix relancé ? Prévu aujourd'hui à 16h, le sommet israélo-arabe de Charm el-Cheikh, sera précédé par un tête-à-tête entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert. Il s'agira de la première rencontre entre les deux dirigeants depuis le 15 avril, après l'annulation d'un entretien prévu pour début juin. Plusieurs autres réunions bilatérales, dont l'une regroupera le président égyptien Hosni Moubarak et M. Olmert, se tiendront aussi avant le début du sommet, a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit. Le sommet, auquel participe également le roi de Jordanie Abdallah II, tentera de relancer le processus de paix et de renforcer M. Abbas, chef du Fatah, face au Hamas, dix jours après la prise de pouvoir par le mouvement islamiste dans la bande de Gaza. Dimanche, Abdallah II a souligné la nécessité que ce sommet soit «une occasion de mettre au point un calendrier précis pour une reprise des négociations» entre Israéliens et Palestiniens. Quant à M. Abbas, il demandera «la levée complète du siège et la mise en place d'actions concrètes pour faire avancer le processus de paix vers la création d'un Etat palestinien», a affirmé son porte-parole, Nabil Abou Roudeina. M. Olmert a cependant dit dimanche ne pas souhaiter relancer les discussions de paix israélo-palestiniennes avant que le nouveau gouvernement d'urgence palestinien ne se «stabilise». L'Egypte et la Jordanie, seuls pays arabes à avoir signé un traité de paix avec Israël, attendent des mesures concrètes de la part de l'Etat hébreu, comme la levée partielle des 500 barrages routiers de l'armée israélienne en Cisjordanie qui rendent très difficile tout déplacement des Palestiniens. Israël a approuvé hier «le principe» de débloquer des millions de dollars dus aux Palestiniens. Les fonds prélevés par Israël, d'un montant de quelque 600 millions de dollars, proviennent de la TVA et des taxes douanières prélevées sur les produits destinés aux Palestiniens transitant par Israël. Le gouvernement israélien avait gelé ces fonds à la suite de la victoire en janvier 2006 du Hamas, considéré comme un mouvement terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis.