«Nous sommes en train de chercher comment, dans le cadre de l'alliance entre Renault et Nissan, nous pourrions produire une voiture à 3 000 dollars» (2 300 euros), a réaffirmé la semaine dernière le P-DG des deux groupes. Il avait évoqué ce projet en avril et Renault l'a confirmé ce mois-ci. «Le plus probable est que, si nous fabriquons ce genre de voitures, cela se fera en Inde parce que les fournisseurs et les usines sont là-bas et que l'environnement se prête à une définition du produit, à une ingénierie et à une fabrication très frugales», a-t-il ajouté. Car le patron de Renault-Nissan est convaincu que «la bataille entre constructeurs automobiles se déroule aussi sur le terrain des voitures bon marché» et «l'Inde est mieux placée que la Chine grâce à ses faibles coûts de production et à une ingénierie de qualité», jugent les analystes. Du coup, Renault, dont les ventes mondiales sont en baisse, mise beaucoup sur le sous-continent. Il y a lancé en avril sa berline à succès Logan, assemblée avec son partenaire Mahindra and Mahindra près de Bombay (ouest), au rythme de 50 000 unités par an. En fait, le franco-japonais court derrière le conglomérat indien Tata, dont la filiale Tata Motors met au point une «voiture du peuple» à 100 000 roupies (2 500 dollars), de très loin la moins chère du monde. Sur le même créneau, l'indien Xenitis, allié au chinois Guangzhou Motors, commercialisera fin 2008 sa «voiture populaire» autour de 2 500 dollars.