Résumé de la 2e partie n Dans la forêt, les deux fillettes rencontrèrent un petit nain qui, leur explique-t-il, a coincé sa belle barbe blanche en coupant du bois. «Me voilà bien pris ! Je ne peux plus m'en aller ! Cela vous fait rire, visages de cire ! Fi donc ! Comme vous êtes vilaines !» — Je cours chercher de l'aide, s'exclama Rose-Rouge. — Tête de linotte ! grogna le nain. N'êtes-vous pas assez grandes pour me tirer de là ? — Prenez patience, dit Blanche-Rose en fouillant dans ses poches. Elle exhiba une paire de ciseaux et se mit à couper le bout de la barbe. A peine libéré, le nain prit le sac caché entre les racines de l'arbre et ronchonna : — Qu'elles sont stupides ! Avoir coupé ma si belle barbe ! Il jeta le sac sur ses épaules et s'en alla sans un mot de remerciement. A quelque temps de là, les deux fillettes voulurent pêcher des poissons. Elles allaient s'installer près du ruisseau, quand, sur la rive, elles aperçurent, qui sautait dans tous les sens, une sorte de grosse sauterelle. En s'approchant, elles reconnurent le nain. Rose-Rouge, étonnée le questionna : — Veux-tu sauter dans le ruisseau ? — Sotte, je ne suis pas si bête. Mais voyez ce poisson de malheur... Le nain en pêchant avait pris sa barbe dans la ligne ; un poisson énorme prit l'hameçon et allait entraîner la faible créature qui n'avait pas la force suffisante pour se tirer d'affaire. Il se cramponnait à toutes les tiges, à tous les brins d'osier, mais il ne pouvait plus lutter. Barbe et fil étaient si entremêlés que la seule solution était de couper un peu plus la belle barbe blanche. Libéré, le nain s'écria : — Mes pauvres filles, vous êtes toujours aussi sottes et laides ; me voilà dans un bel état ! Puis, ramassant un sac de perles fines dissimulé dans les roseaux, il disparut derrière une pierre. Quelques jours passèrent. La maman eut besoin de fil, d'aiguilles, de dentelles et de rubans ; elle envoya ses filles à la ville, chez la mercière. Le chemin qu'elles devaient prendre traversait par une clairière semée de rochers. Comme elles l'atteignaient, les fillettes virent dans le ciel un grand oiseau qui tournoyait lentement, dans un long vol plané. Soudain, il s'abattit sur le sol. Elles entendirent un cri de douleur. S'étant approchées, elles reconnurent avec effroi leur vieille rencontre, le nain, qu'un aigle avait saisi dans ses serres et allait emporter. Courageusement, les deux enfants se saisirent d'un bâton et se précipitèrent à son secours. Elles se battirent tant et tant pour arracher le petit homme aux serres de l'oiseau qu'à la fin, elles vainquirent. (à suivre...)