Résumé de la 21e partie n Hannah tombe dans le guet-apens tendu par Jeffrey, en fait c'est lui qu'elle trouve dans la cabane de Peter Blake où elle pensait trouver refuge... Mes doigts se refermèrent sur la lanterne. Comme il me tirait en avant, je la soulevai et la lui fracassai sur les yeux. Jeffrey poussa un hurlement et me lâcha, en portant la main à ses yeux. Je tombai par terre. Des flammes coururent à travers la pièce sur la traînée d'huile qui s'était répandue sur le sol et je roulai sur moi-même pour leur échapper, renversant au passage une boîte métallique. La boîte s'ouvrit en tombant. Du matériel de pêche. Jeffrey plaqua un pan de sa chemise sur son visage, me vit, vint sur moi. Je saisis vivement un couteau dans la boîte, et Jeffrey se mit à rire. — Franchement, Hannah, que comptes-tu faire avec ça ? Je ne sais pas, franchement, ce que j'aurais fait si Peter Blake n'avait choisi cet instant pour arriver comme un boulet de canon par la porte de la cabane qui se referma avec fracas derrière lui. Jeffrey bondit, mais pas avant que j'aie vu son regard à la seconde où il se jetait sur Peter. Peter était plus grand et plus fort, j'en étais certaine. Mais Jeffrey était fou. Je m'approchai des deux hommes qui se colletaient, aussi près que possible, et plantai le couteau. Le corps de Jeffrey se raidit, puis s'affaissa. Je vis l'étonnement se peindre sur les traits de Peter. — Un coup de couteau dans le dos, dis-je d'une voix calme, et je tombai assise par terre, durement. Nous laissâmes Jeffrey à l'endroit où il était tombé. Je crois que j'avais l'air plus mal en point que je ne l'étais réellement, et Peter semblait avant tout soucieux de m'installer dans sa voiture pour me conduire à l'hôpital. Il s'avéra que Fairnham n'en possédait pas, mais qu'il y en avait un à Pittsville, un peu plus loin. A un certain moment entre l'infirmière et le médecin, Peter s'esquiva. Il donna sans doute quelques coups de téléphone. Les policiers vinrent me trouver à l'hôpital. Il faisait presque jour quand je revis Peter. Il apparut sur le seuil de ma chambre, l'air fatigué, et je m'étonnai de le voir aussi sale, avant de me rappeler qu'il m'avait à moitié portée jusqu'à sa Jeep et que j'étais couverte de vase. — Ça va ? demanda-t-il. — Assez bien. Ils m'ont dit que je pouvais partir. — Alors laissez-moi vous raccompagner chez vous. — C'est loin. Je peux appeler quelqu'un. Vous devriez... Il sourit, un vrai grand sourire, ou presque. — M'en aller d'ici ? Je ne le pense pas. Pas cette fois.