Résumé de la 3e partie n Les Bauer, père et fils, sont interrogés par la police pour savoir qui a assassiné Susan, leur maîtresse. Vous l'avez revue souvent ! — Au début, c'est exact. — Vous étiez son amant ? — Vous pouvez dire ça, mais la chose n'était pas très importante. D'ailleurs, nos relations se sont espacées, et je ne l'ai pas vue depuis plus d'un mois ! — Vous aviez une clef ? — Non ! — Comment vous rencontriez-vous ? — Je lui téléphonais, on prenait rendez-vous. Susan n'était amoureuse de personne, à ma connaissance. C'était une fille entretenue, voilà tout ! — Cela ne vous gênait pas de... de la «partager» avec votre père ? — Ecoutez. Mettez-vous bien dans la tête que Susan était une sorte de facilité. Après tout, c'est notre société qui la payait, officiellement, pour gérer une boutique de mode, d'accord, mais son travail était ailleurs. — Vous considériez cette femme, si j'ai bien compris, comme un avantage supplémentaire dans votre travail ? Une sorte d'agrément offert par la société ? Ni plus ni moins qu'une machine à café ou un distributeur de sandwiches ? — Lieutenant, vous voyez les choses sous l'angle le plus vulgaire qui soit. J'ai simplement dit que Susan était entretenue par mon père et que cet argent venait de la société, un point c'est tout. — Où étiez-vous, dans la nuit du 15 au 16 ? — Chez moi, avec ma femme. — Et votre père ? — Je suppose qu'il était avec ma mère. Demandez-le-lui. — Et vous ignorez bien sûr qui cherchait à agresser cette femme, ou à lui faire peur ces derniers temps ? Absolument, je vous ai déjà dit ne pas l'avoir vue depuis plus d'un mois ! — C'était quand, la dernière fois ? — Aucun souvenir d'une date précise, excusez-moi.» Milton et Hugues Bauer sont apparemment inattaquables. Leur femme confirme les alibis. Pour Mme Bauer mère, Milton a passé la soirée avec elle, devant la télévision, et ils se sont couchés vers onze heures. Il n'a pas bougé de la nuit, elle-même a lu un roman jusqu'à deux heures du matin, alors qu'il dormait. Pour Mme Bauer belle-fille, son mari Hugues est rentré tôt, il a bricolé un peu dans le jardin, ils ont dîné, bavardé, regardé un film, et le reste les regarde. Hugues n'est pas sorti. UItime témoin de l'enquête, une voisine de Susan. Elle s'est présentée spontanément à la police, dès qu'elle a eu connaissance de l'affaire. «J'ai vu Susan sortir ce soir-là, il était vingt-deux heures, je rentrais à ce moment-là. Elle était accompagnée d'un homme que j'ai aperçu souvent avec elle. Ils sont montés en voiture au moment où j'ouvrais la porte de l'immeuble. Elle ne m'a pas vue et l'homme non plus. — Vous reconnaîtriez cet homme ? — Je ne sais pas. Sincèrement, je ne sais pas. — Vous dites l'avoir souvent vu avec elle ! — Oui, mais toujours de loin, dans le haIl de l'immeuble ou dans la rue. Et comme nous n'étions pas très intimes, juste des voisines, comme ça... «bonjour, bonsoir»... je n'en savais pas plus. (à suivre...)