Les deux bonnes nouvelles ont été annoncées, en guise d'assurance, séparément par Abdelmalek Sellal et Nouredine Bouterfa, respectivement ministre des Ressources en eau et P-DG de la Sonelgaz. Ces assurances intervenaient au moment où des centaines de milliers de foyers algériens, surtout ceux des grands centres urbains, redoutaient les restrictions en eau et en électricité constatées durant les années précédentes entraînant avec elles beaucoup de tracasseries ménagères. Ces familles algériennes avaient, faut-il le préciser, connu des désagréments tels que la détérioration des appareils électroménagers, la chaleur suffocante due à l'arrêt des climatiseurs et éventuellement les sempiternelles corvées d'eau de jour ou de nuit ou alors la noria des jerricanes devant les points d'eau au prix d'interminables attentes. Dans une récente déclaration à la presse, M. Sellal, selon qui l'augmentation du prix de l'eau n'est toujours pas à l'ordre du jour, avait annoncé que toutes les villes à vocation balnéaire et côtière du pays allaient connaître, dans les jours à venir, une amélioration sensible et il n'y aura pas de restrictions en terme d'alimentation en eau potable, notamment au niveau de la capitale qui absorbe à elle seule pas moins de 700 000 m3/ j. Plus direct, le ministre disait qu'un plan d'été devrait être incessamment lancé, et ce, à partir du 1er juillet jusqu'à la fin du ramadan. «Il ne faut pas s'inquiéter, on boira de l'eau», a-t-il fait savoir récemment devant un parterre de journalistes. Lui emboîtant le pas, le boss de Sonelgaz a, lui aussi, rassuré les ménages en écartant tout délestage au motif que les turbines éparpillées aux quatre coins du pays carburent à plein régime. «Il n'y aura pas de délestage cet été. Les groupes ont été révisés», a abondé dans le même sens un haut cadre de l'entreprise. Ladite révision des groupes a été faite, précise-t-on, de manière à faire face à une éventuelle augmentation de la demande en période de canicule, sachant que la capacité actuelle est de l'ordre de 6 000 MW (mégawatts) pour un pic de demande de 5 500 MW.