Soirées n Le festival national de la musique hawzi ouvert la semaine dernière à Tlemcen, anime de manière particulière la capitale des Zianides. Ainsi et en dépit de la retransmission quotidienne, en direct, des soirées musicales sur les ondes de radio Tlemcen, les mélomanes ainsi que les familles tlemcéniennes ne peuvent s'empêcher d'affluer sur le site du Grand Bassin afin de goûter aux délices du hawzi présentés par les différentes associations musicales venues des quatre coins du pays. Quatre jours de ce festival sont déjà passés et le public tlemcénien ne semble nullement s'en démarquer. Quotidiennement à partir de 21 h, une affluence record est enregistrée au site historique qui semble revivre. L'affluence massive motive davantage les formations musicales concourant pour le prix du festival qui tentent de donner le meilleur d'elles-mêmes afin de séduire un public connaisseur, et convaincre les membres du jury, composé d'éminents experts en les personnes de Salah Boukli, président de l'association El-Kortobia de Tlemcen, maître luthier et musicologue, Kamal Malti, retraité de l'enseignement supérieur et spécialiste de la musique andalouse, Nasreddine Baghdadi, chercheur en musique et membre de l'Académie arabe de musique, et Layachi Dib, interprète du malouf et chef d'orchestre. Neuf associations se sont déjà produites en attendant l'entrée en lice, durant la soirée de samedi, de trois autres, en l'occurrence l'association Richet de Bouzaréah (Alger), l'association Balabil El-Andalous de Constantine, et Riad El-Andalous de Tlemcen. Si cette dernière est déjà connue au double plan local et national de par ses différentes participations musicales, l'association Richet est de création récente (décembre 2003) et a à son actif plusieurs hommages à des figures du panthéon culturel national (Krikèche, Abou Djamel, Rouiched, Hassan El -Hassani et autres). L'association Balabil El-Andalous est la dernière association à se produire durant cette 5e journée du festival. Créée en 2002, elle a déjà figuré à l'affiche de plusieurs manifestations nationales des genres hawzi, mahjouz et malouf qui se sont déroulées à Boumerdès, Guelma, Sétif et Constantine. Cette diversité musicale qui prendra fin le 3 juillet prochain, est une preuve palpable de la richesse du patrimoine artistique et musical national qui mérite d'être sauvegardé et développé. L'organisation d'un tel festival ne pourra que renforcer l'identité culturelle et musicale nationale, ont indiqué des musicologues rencontrés lors de ce festival.