Atout n La wilaya de Tizi Ouzou est connue pour sa bonne pluviosité. Pour la saison de l'année en cours, il a été enregistré jusqu'au 20 mars passé une moyenne de 591 mm. L'écoulement superficiel des oueds représente une ressource hydrique assez importante, mais en l'absence d'infrastructures hydrauliques pour la mobilisation des eaux de surface, une importante quantité d'eau provenant des pluies s'écoule annuellement vers la mer. Selon la direction de l'hydraulique, le volume d'eau qui se perd ainsi est de pas moins de un milliard de mètres cubes. Actuellement, le volume total mobilisé par les barrages de Taksebt, Aïn Zaouïa, Draâ El Mizan, Djebla, et Tizi Gheniff et les 83 retenues collinaires n'est que de 191,8 m3 /an. Face à «la saturation, voire la surexploitation des nappes et les besoins sans cesse croissants liés à l'évolution démographique, la satisfaction des besoins en eau (potable, irrigation et industrie) passe inévitablement par la mobilisation des eaux superficielles et la réalisation de grands transferts», pense la DHW. En terme de transferts, le plus important qui sera inauguré officiellement le 5 juillet prochain est celui qui se fera à partir du barrage de Taksebt vers la partie est de la wilaya et qui prendra en charge les besoins en eau potable de pas moins de 400 000 habitants à travers 16 chefs-lieux de communes et 320 villages. Le second transfert est celui qui se fera, toujours à partir du barrage de Taksebt, vers Tizi Ouzou /Draâ Ben Khedda/Tadmaït. Ce transfert renforcera en eau potable 14 chefs-lieux de communes et 309 villages pour une population totale de 521 000 habitants. Le troisième transfert se fera à partir du barrage de Koudiet Acerdoune, dans la wilaya de Bouira. Il concernera les localités situées sur le couloir Draâ El Mizan-Boghni-Ouadhias. Ce projet renforcera l'eau potable de 10 chefs-lieux de communes et 184 villages pour une population estimée à 221 000 habitants. Outre ces transferts, il est prévu la réalisation de barrages pour mobiliser les eaux superficielles. Selon la direction de l'hydraulique, il y a déjà le barrage de Souk N'tlata inscrit au programme 2005/2009. Sa capacité est de 96 hm3/an. Actuellement, le projet est en phase de la levée des contraintes liées entre autres à la délocalisation des habitants qui se trouvent sur l'assiette du barrage. Ces derniers seront relogés au niveau de la commune de Tadmaït. D'autres barrages sont en étude par l'ANBT. Il s'agit de celui de Sidi Khelifa sur l'oued Sidi Ahmed Benyoucef, de Bounachi sur l'oued Rabta et de Zaouïa sur l'Oued Stita. Par ailleurs, six sites potentiels de barrages ont été recensés : Imdoussène Kahra, Tamda, Aït Issael Beni Khellili, Thala Athmane et Ilssanene (Oued Fali). Selon la direction de l'hydraulique, «la concrétisation de ces barrages renforcera les infrastructures existantes (…) par la réalisation de nouveaux transferts destinés à l'alimentation en eau potable, à l'industrie et à l'agriculture».