Célébration n Le festival national du théâtre amateur de Mostaganem qui s'ouvre aujourd'hui, samedi, fête, cette année son 40e anniversaire. Crée en 1967, le festival devenu, depuis, un carrefour pour tous les passionnés du 4e art et ne cesse, d'année en année, de s'imposer comme un événement culturel d'envergure nationale. Un rendez-vous pour tous les amateurs de la scène. «40 ans après, le festival se maintient toujours. Il a connu certes des hauts et des bas, mais il a réussi à surmonter les difficultés et à aller au-delà des contraintes», nous a déclaré Djamel Bensaber, commissaire du festival, avant d'ajouter : «On a réussi à mettre en lumière le festival comme une réalité culturelle de notre pays.» 40 ans après, le festival a-t-il relevé le défi ? «Le défi reste encore à relever», a-t-il dit. Et de poursuivre : «Notre souci aujourd'hui est la formation.» Si avant, le festival était l'occasion pour les jeunes amateurs, des passionnés du théâtre de monter sur scène et de jouer devant le public, il se trouve qu'aujourd'hui, il se soucie d'assurer la relève et cela à travers des ateliers, des espaces d'échange et de création, destinés aux jeunes nourris par cette passion pour l'art des planches. La formation vise toutes les disciplines du théâtre, allant de la mise en scène à la scénographie, en passant par l'écriture dramaturgique et le jeu. Ainsi, «le festival devient – est – une école», dira Djamel Bensaber. «40 ans après, nous ambitionnons de créer un marché de l'art en multipliant la demande et en diversifiant l'offre», a-t-il poursuivi. Djamel Bensaber a estimé que pour que le théâtre se renouvelle et se revitalise, il faut une dynamique permettant la mise en place d'un véritable marché de l'art. «On travaille de manière que le festival en soit un. C'est d'ailleurs notre ambition de faire de Mostaganem un véritable marché de l'art.» Le commissaire du festival a ensuite relevé «la nécessité de se réapproprier la mémoire du festival». «Le festival est la mémoire du peuple ; c'est notre mémoire», a-t-il dit. Les responsables du festival ont alors décidé d'écrire l'histoire du festival et de faire un travail d'archivage. Car cela s'avère pour eux une manière d'assurer son avenir. Il convient de souligner à cet effet que des journées d'études relatives à l'archivage sont prévues lors de cette présente édition et auxquelles participeront des professionnels. Par ailleurs, cette année, le festival a invité tous ceux qui ont connu ou vécu le festival pour le raconter aux jeunes – c'est une façon de tisser un lien entre le passé et les jeunes générations. Ces halkate seront filmées et archivées et utilisées comme base de données pour l'écriture de la mémoire du festival.