Décision n La secrétaire d'Etat américaine effectuera à la mi-juillet une tournée qui la conduira en Afrique et au Proche-Orient, a annoncé, hier, le département d'Etat. Condoleezza Rice se rendra du 16 au 20 juillet successivement en Israël, dans les territoires palestiniens et à Accra, au Ghana, où elle doit participer à une réunion du Forum de commerce et de coopération économique des Etats-Unis et de l'Afrique sub-saharienne (Agoa), a précisé un responsable du département d'Etat ayant requis l'anonymat. Au Proche-Orient, elle aura des «entretiens avec des responsables des gouvernements israélien et palestinien pour tenter de faire avancer le processus de paix», a indiqué ce responsable sans plus de précision. «D'autres étapes sont possibles», a-t-il ajouté, précisant que la participation de la chef de la diplomatie américaine à une réunion du Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU), envisagée le 16 en Egypte, n'était pas finalisée. «La réunion du Quartette n'est pas encore fixée mais nous vous tiendrons au courant», a-t-il dit. Une réunion du Quartette est prévue mardi à Londres au niveau des émissaires. Elle devrait permettre de fixer définitivement la date de la réunion ministérielle, prévue initialement le mois dernier mais reportée en raison de la prise du pouvoir par le Hamas dans la bande de Gaza. La réunion de mardi devrait aussi porter sur les contours de la mission de l'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, qui vient d'être nommé émissaire du groupe international. Or les Etats-Unis se sont montrés, hier, peu enclins à autoriser M. Blair à engager le dialogue avec le mouvement radical Hamas, qu'ils considèrent comme terroriste. Cette intransigeance risque de provoquer des dissensions au sein du Quartette, notamment avec l'UE et la Russie, plus favorables au dialogue avec le Hamas. En annonçant cette réunion, la semaine dernière, l'Egypte avait indiqué qu'elle serait élargie au Quartette arabe (Egypte, Jordanie, Arabie saoudite, Emirats arabes unis), en présence du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et du président palestinien, Mahmoud Abbas. Or l'Egypte et la Jordanie sont les seuls pays arabes à avoir signé un traité de paix avec Israël. Aucun responsable saoudien n'a jamais participé à une réunion publique en présence de responsables israéliens, même si des informations —jamais officiellement confirmées— ont circulé sur des rencontres secrètes. L'Arabie saoudite est à l'origine d'une initiative de paix qui offre à Israël une normalisation de ses relations avec tous les pays arabes en échange du retrait de l'Etat hébreu des territoires arabes occupés depuis 1967, de la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale et d'un règlement «équitable et agréé» de la question des réfugiés palestiniens.