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Ainsi va la vie
Premiers émois (2e partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 07 - 2007

Résumé de la 1re partie n Pour la première fois, Omar va partir en vacances : son oncle d'Alger l'a invité chez lui.
Omar vit à la campagne. Comme il vient de décrocher son brevet et qu'il passe au lycée, son oncle d'Alger l'invite à passer les vacances chez lui.
Avec deux années de retard, à dix-sept ans, Omar vient de décrocher son brevet. C'est plutôt un bon élève, mais il a été malade dans son enfance et il n'a été inscrit à l'école qu'à sept ans. Voilà longtemps qu'il a réglé ses problèmes de santé et c'est maintenant un beau jeune homme tel qu'on en voit encore à la campagne : grand, le teint halé, mais les traits fins et, il faut le dire, très gracieux. Il a vécu toute sa vie au village où son père, Ali, a construit une grande maison. Il possède un commerce, mais s'occupe aussi de ses terres, cultivant oliviers et figuiers. Tahar a aussi des terres mais il n'a pas construit, préférant investir en ville. Il possède un grand appartement et, depuis quelques années, il a construit une villa au bord de la mer. Il n'a que deux enfants, un garçon et une fille. L'aîné, Rafik, a l'âge de Omar, mais il est lourdement handicapé. Frappé de myopathie, il a progressivement perdu l'usage de ses membres et en dépit de tous les soins, il est devenu quasiment dépendant. Depuis deux ans il a arrêté sa scolarité et ne quitte pratiquement plus la maison. Le second enfant, Nadia, a quinze ans. C'est une brillante élève et elle vient, elle aussi, de décrocher son brevet. Si l'oncle Tahar a invité son neveu à passer les vacances chez lui, c'est surtout parce qu'il a besoin de lui. Il a entrepris des travaux dans sa villa et a besoin de quelqu'un pour être avec les ouvriers. Omar pourrait également faire les courses et tenir compagnie à son cousin handicapé. Yamina, la mère de Omar, a bien senti que l'invitation n'était pas désintéressée, mais qu'importe : cela va permettre à Omar de changer un peu d'air ! Il faut dire que le jeune garçon a tout le temps vécu à la campagne. Il est allé deux ou trois fois à Alger quand il était jeune. Il s'est rendu dans quelques villes de sa région, mais la seule agglomération urbaine qu'il connaisse vraiment est le bourg qui jouxte son village : une sorte de ville rappelant le far west, composée d'une grande rue avec de part et d'autre des bâtiments et des commerces...
Alger ! il n'en a qu'un vague souvenir. La dernière fois qu'il y est allé, c'était pour une consultation à l'hôpital. Il se souvient d'une ville très éclairée la nuit et de beaux magasins avec plein de produits.
La mer, il la connaît, et il s'y est même baigné. Depuis quelques années, en effet, des transporteurs privés organisent, moyennant une somme assez élevée, des excursions dans les villes côtières de la région. Il y est allé une dizaine de fois, mais comme le coût de l'excursion n'a cessé d'augmenter il n'y va plus. L'argent dépensé pour aller à la plage, il préfère l'utiliser pour autre chose. Omar est un vrai paysan et il a hérité de son père et de sa mère le goût de l'économie, voire de la parcimonie. Les loisirs, il ne les refuse pas, mais pourvu qu'ils ne soient pas onéreux ! (à suivre...)


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