Résumé de la 8e partie n Omar est très intimidé par le luxe du bureau de son oncle. Il entre dans le bureau, la casquette à la main. — Ah, mais c'est Omar ! L'homme, très corpulent, le front dégarni, les tempes grisonnantes, ressemblant beaucoup à son père, se lève. — Dans mes bras, petit chenapan ! Il l'embrasse et le serre contre lui, puis il le regarde. — Comme tu as grandi ! On peut même dire que tu es devenu un homme ! — Mon oncle, je suis content de te revoir ! — Il y a longtemps qu'on ne s'est vu, toi et moi... Dis-moi, combien tu avais la dernière fois qu'on s'est rencontré ? Huit ans ? dix ans ? — Douze ans, mon oncle. — Et quel âge as-tu maintenant ? — Dix-sept ans, mon oncle ! — Dix-sept ans, cela fait bien cinq ans ! A la maison, on ne va pas te reconnaître ! — Comment va tante Zahra ? — ça va... et Nadia aussi, elle passe au lycée, tu sais, et avec une excellente moyenne. Toi aussi, tu passes au lycée, n'est-ce pas ? — Oui, mon oncle. Et Rafik ? Le visage de l'oncle se rembrunit. — Rafik ne va pas bien... en dépit de tous les traitements, sa santé ne cesse de se dégrader. C'est à peine s'il peut se lever pour aller aux toilettes et même pour cela il faut l'aider ! — Je suis désolé, dit Omar. L'oncle se met à sourire de nouveau. — Tu n'as pas à être désolé, mon garçon. Ce n'est pas ta faute. Dis-moi, comment va Ali, J'ai appris qu'il faisait de la tension. — Oui, mon oncle, mais il se soigne ! — Nous nous soignons tous mon garçon, moi aussi je fais de la tension, j'ai du cholestérol et des problèmes cardiaques. Omar prend un air inquiet — Ce n'est pas trop grave, mon oncle. — Bien sûr que c'est grave, mais on fait avec, heureusement qu'il y a les médicaments... Tu sais combien de pilules je prends par jour ? — Non, dit Omar. — Huit ! Oui, huit comprimés et encore, ma tension est toujours élevée et j'ai des palpitations... Que veux-tu, c'est mon travail ! Mais je parle, parle, parle et tu dois être affamé ! — Non, non, mon oncle, je n'ai pas faim ! — Bien sûr que tu as faim ; comme j'ai beaucoup de travail et que je ne peux t'inviter au restaurant, nous allons manger ici, des sandwiches. (à suivre...)