Les bidonvilles s'étendent sur une superficie de plus de 450 ha de la wilaya d'Alger, selon le dernier rapport de la cellule de l'environnement de la Gendarmerie nationale ayant recensé durant l'année en cours quelque 25 000 familles occupant ces habitations anarchiques sur une superficie de 350 ha et 5 000 autres familles occupant des constructions illicites. Parmi les quartiers qui ont vu une prolifération frappante de ce genre de construction figure en première position, la ville de Zéralda ou 61 ha de la superficie est occupée par des bidonvilles, suivie de Bouzaréah qui connaît une propagation de ces constructions sur 45 ha de sa superficie globale et enfin la banlieue de Dar El-Beïda et d'El-Harrach. Dans le rapport de la gendarmerie nationale, il est mentionné que la propagation anarchique de ces habitations a pour origine la décennie noire qu'a connue l'Algérie où des milliers de familles venant pour la plupart des wilayas de Médéa, de Chlef, de Aïn Defla, de Bouira, de m'sila, de Bordj Bou-Arréridj, de Sétif, de Djelfa, de Jijel et de Boumerdès, fuyant le terrorisme, ont trouvé refuge dans ces banlieues de la capitale. Compte tenu, cependant, de la complexité de la tâche, les chiffres annoncés restent relatifs, selon la même source qui a évoqué l'absence des conditions élémentaires pour une vie décente. Allusion faite à l'absence des conduites d'eaux usées, ainsi que la propagation des ordures ménagères dans toutes les artères. Ce manque d'hygiène a favorisé l'apparition de plusieurs maladies telles que les allergies, les maladies à transmission hydrique, la typhoïde, ainsi que la méningite.