Résumé de la 26e partie n Glanda, la voisine, est étonnée de voir les lumières de la maison de Steve éteintes. Les Lufts se seraient-ils couchés plus tôt ou seraient-ils sortis ? Attends, Roger. Regarde !» Elle se pencha en avant. «Il y a une voiture qui sort de chez Steve. Les phares ne sont pas allumés. Je me demande qui... — Maintenant, arrête de te demander et viens t'asseoir.» Le ton de Roger était ferme. «Je vais chercher du fromage. — Le brie est sur la table.» — Le brie est sur la table.» Ignorant la pression affectueuse de la main de Roger sur son coude Glenda chercha ses lunettes dans sa longue jupe molletonnée. Les glissant sur son nez, elle se pencha à nouveau et observa attentivement le contour sombre et calme de la maison d'en face. Mais la voiture qu'elle avait vue sortir de l'allée des Peterson avait déjà dépassé la fenêtre et disparaissait au bout de la rue, dans la neige tourbillonnante. «Après tout demain est un autre jour.» Accroupie sur la dernière marche de l'escalier, un soupçon d'espoir dans la voix, Scarlett O'Hara murmurait les derniers mots et la musique amplifia crescendo tandis que la dernière image du film se dissipait dans une longue vue de Tara. Marian Vogler soupira. La musique mourut lentement et les lumières de la salle se rallumèrent. On ne fait plus de film comme ça pensa-t-elle. Elle ne voudrait jamais voir aucune suite à Autant en emporte le vent. ?a ne pourrait être qu'une déception. Elle se leva à contrecœur. Il était temps de revenir sur terre. Son visage avenant parsemé de taches de rousseur reprit peu à peu son expression préoccupée tandis qu'elle remontait l'aIlée vers la sortie. Chacun des enfants avait besoin de nouveaux vêtements. Dieu merci Jim avait fini par accepter qu'elle prenne cette place de femme de ménage. Il pouvait s'arranger pour se faire conduire à l'usine et lui laisser la voiture. Elle déposerait les enfants à l'école et aurait le temps de faire le ménage chez elle avant d'aller chez les Perry. Elle commençait demain. ?a la rendait un peu nerveuse. Elle n'avait pas travaillé depuis douze ans... depuis la naissance du petit Jim. Mais s'il y a une chose qu'elle savait, c'était comment briquer une maison. Elle quitta la chaleur du cinéma pour le froid mordant de ce soir de mars. Frissonnant, elle tourna à droite et marcha d'un pas vif. De minuscules gouttes de neige fondue mêlées à la neige lui piquaient le visage et elle se blottit dans le col de fourrure râpée de son manteau. Elle avait laissé la voiture dans le parking derrière le cinéma. Dieu soit loué, ils avaient décidé de dépenser l'argent pour la faire réparer. Elle avait huit ans, mais la carrosserie était encore bonne et, comme le disait Jim, mieux valait dépenser quatre cents dollars pour la faire remettre en état que d'acheter une mauvaise occasion pour le même prix. Marian avait marché si vite qu'elle précédait de Ioin la foule qui sortait du cinéma. Impatiente, elle se hâta dans le parking. Jim avait promis de préparer le dîner. (à suivre...)