Les détenus, lauréats du bac et du BEM, bénéficieront d'une grâce présidentielle, dont la nature sera déterminée selon les cas. Ainsi, les prisonniers auxquels il reste moins de 24 mois à purger seront graciés alors que ceux dont le reste de la peine dépasse cette durée bénéficieront d'une semi-liberté. Les détenus admis aux examens du bac et du BEM bénéficieront d'une grâce présidentielle, conformément aux deux décrets présidentiels promulgués en 2006/2007. C'est ce qu'a indiqué, hier, le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune, lors d'une conférence de presse animée à la résidence des magistrats à Ben Aknoun. Il a expliqué que la nature de la grâce sera déterminée au cas par cas. «La mesure concernera les détenus auxquels il reste moins de 24 mois. Néanmoins, il sera accordé une «semi-liberté» aux lauréats détenus pour une durée allant au-delà de 24 mois.» En clair, ces derniers pourront donc rejoindre l'université et le lycée au même titre que les autres mais à condition de revenir à leur cellule le soir. Détaillant les chiffres, le directeur de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion a déclaré que plus de la moitié des prisonniers qui se sont présentés à l'examen du baccalauréat en juin dernier ont obtenu leur diplôme, précisant que 453 des 875 candidats ont eu leur bac dont 10 avec mention. S'agissant du BEM, ce sont 1 344 détenus qui ont passé l'examen et 735 ont pu décrocher leur billet de passage au lycée. «C'est très satisfaisant» estimera le conférencier, en comparant avec les résultats des années précédentes. Par ailleurs, M. Felioune a indiqué que des services externes seront bientôt mis en place au niveau de chaque wilaya afin d'accompagner les prisonniers, une fois libérés. «Ils prendront en charge les préoccupations des prisonniers, avant et après leur libération afin de faciliter leur insertion dans la vie sociale et le monde du travail», dira-t-il. A cet effet, des spécialistes en psychologie, sociologie et médecine aideront les «ex-détenus» dans leurs préoccupations tels l'emploi et les études. Bientôt le téléphone sonnera dans nos prisons l La décision est prise. Prochainement, des taxiphones seront installés au niveau des établissements pénitentiaires afin de permettre aux détenus de rester en contact avec leur famille. «Ils seront opérationnels au plus tard à la fin de l'année en cours», révélera-t-il.En outre, les mineurs détenus bénéficieront d'une colonie de vacances au centre de vacances de Mostaganem.