Elle a tenté à plusieurs reprises de se soulever, mais à chaque fois les révoltes ont été réprimées dans le sang. Les Byzantins reprennent la ville et tentent de la relever de ses ruines, ils la dotent également de fortifications, mais Auzia, pas plus que les autres cités d'Afrique, ne retrouve sa splendeur d'autrefois. A la fin du VIIe siècle, l'arrivée des Arabes au Maghreb précipite la chute de l'empire romain. On ignore à quelle date Auzia a été conquise. La ville, passée à l'Islam, a dû être gouvernée par les tribus maures de la région. Comme beaucoup de villes romaines, Auzia est tombée en ruines. Le nom d'Auzia s'efface et il est remplacé —on ignore à quelle époque— par celui de Sour al-ghozlane. Auzia ne sera plus évoquée et finira par tomber dans l'oubli. Les Turcs y construiront, à partir des ruines de la ville, un fort où ils entretiendront une troupe régulière chargée de surveiller la région. En 1843, le duc d'Aumale, de retour d'une expédition contre l'Emir Abdelkader, dans le Haut-Chélif, s'empare du site de la ville antique et décide d'y fonder un camp qui prendra, une année plus tard, son nom —Aumale— et servira de point de départ à la ville actuelle.