Constat n Le ministre des Ressources en eau a effectué une visite d'inspection à Ténès, jeudi dernier, dont l'objectif principal était l'inauguration de la station de dessalement monobloc de Ténès. Installée dans la localité de Mainis, la station d'une capacité de 5 000 m3/j a coûté la rondelette somme de 320 millions de dinars et devra alimenter les quelque 60 000 habitants de Ténès en eau douce dessalée. Le ministre a également visité le site devant accueillir le projet de réalisation d'une autre station de dessalement. Beaucoup plus importante que la première, elle sera d'une capacité de 200 000 m3/j. Quant à la date prévisionnelle de l'ouverture du chantier, elle est fixée à décembre prochain. Plusieurs autres projets, dont des réalisations de conduites d'AEP et d'assainissement, ont été visités par le ministre lors de sa tournée, qui a été l'occasion pour lui de revenir sur l'état d'avancement des projets de son secteur. Concernant la capitale, la situation s'améliorera dès l'entrée en service de la station de dessalement d'eau de mer d'El Hamma, qui «sera terminée cette année». L'apport en eau potable pour la région algéroise sera soutenu avec l'achèvement des travaux du transfert à partir du barrage de Taksebt. A propos de ce barrage, le ministre affirme que la première tranche le reliant à la ville de Tizi Ouzou est déjà terminée, alimentant ainsi quelque 450 000 habitants. Quant à la seconde tranche, qui alimentera Alger en passant par Boumerdès, «elle sera livrée à partir du mois de novembre prochain». Revenant sur l'alimentation en eau de la ville de Constantine, le ministre des Ressources en eau a indiqué qu'«il n'y a aucun problème». Selon ses explications, la ville est alimentée par trois sources différentes : deux sources souterraines, en l'occurrence Hamma Bouziane et Boumerzoug. La troisième source étant le barrage de Hammam Grouz qui fournit quelque 11% des besoins en eau de la ville. Ce barrage, réalisé en 1987, connaît un problème géologique qui fait qu'il n'arrive pas à garder ses eaux». Actuellement, il est totalement à sec et plus de 10 000 tonnes de poissons ont été repêchées». Malgré cette difficulté, le ministre reste confiant quant à l'alimentation de Constantine, surtout que le grand complexe hydraulique de Béni Haroun ne tardera pas à entrer en activité. Ce dernier est en phase d'essais techniques effectués par l'opérateur français Alstom qui prendra en charge la gestion de ce projet sur 10 ans. Au vu des différents projets ou autres réalisations relatifs à la gestion de l'alimentation en eau potable, dont les 16 stations de dessalement d'eau de mer qui devront produire quelque 1 milliard de mètres cubes par an, additionnées aux 60 nouvelles stations d'épuration des eaux usées destinées à l'agriculture, c'est avec raison que le ministre des Ressources en eau a pu se permettre de lancer : «Nous baignerons dans l'eau !».