Scène n Ali Abdoun a souligné que le théâtre qu'il présentera au public est un théâtre populaire, dit en arabe dialectal. La troupe théâtrale de Tlemcen El-Afssa (l'astuce) présentera, ce mardi soir, au Théâtre national, Nuit de noces, une pièce adaptée du texte (une nouvelle) de l'écrivain égyptien Naguib Mahfouz et mise en scène par Ali Abdoun. «La pièce raconte l'histoire d'un couple qui se construit, c'est l'histoire d'un homme et d'une femme qui, dès leur nuit de noces, se découvrent, se refusent et s'acceptent à la fois», a expliqué le metteur en scène lors d'un point de presse hier au Théâtre national, ajoutant que «cette pièce se veut plutôt un divertissement qu'un exercice intellectuel. Il faut d'ailleurs divertir dans le théâtre. Car c'est ce que le public aime, donc il faut répondre à ses attentes.» Ali Abdoun a, ensuite, souligné que le théâtre qu'il présentera au public est un théâtre populaire, dit en arabe dialectal. Et de relever par ailleurs : «Ceux qui pratiquent mon théâtre sont des amateurs. Tous sont en licence ou en magistère. Nous pratiquons le théâtre en tant qu'amateurs, car il faut des moyens pour faire du théâtre professionnel. Mais cela ne veut pas dire que nous réalisons un produit expéditif, bien au contraire nous sommes amateurs et nous aspirons à présenter un travail soigné, donc de professionnel.» Ali Abdoun a, en outre, expliqué que la pièce relève d'un travail d'atelier, estimant que le travail en atelier est plus intéressant et enrichissant que celui qui se fait dans un environnement institutionnel. «Je préfère travailler en atelier parce qu'il y a un besoin à satisfaire, parce que nous proposons des projets et une force d'action. Travailler en atelier, c'est aussi créer un public, suggérer une philosophie, développer en somme la pratique théâtrale. Or tout est fixé, préétabli dans un lieu institutionnel», a-t-il dit. Interrogé sur la situation du théâtre en Algérie, Ali Abdoun a déclaré que «le théâtre connaît une crise de texte», d'où le recours aux adaptations. «Mais cela ne veut pas dire que l'on ne fait pas de théâtre. Moi, je préfère d'ailleurs travailler sur des adaptations, car cela se révèle être une école pour les amateurs du théâtre. On ne peut pas faire du théâtre sans avoir une idée sur le théâtre universel. Il faut toujours commencer pour les jeunes amateurs par des adaptations pour qu'ils se forment et aient une expérience en la matière», a-t-il expliqué.