C'est par la bouche du premier responsable du département du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, que le montant du paiement des arriérés salariaux dus aux travailleurs depuis 2001 à ce jour, a été révélé. Ce sont, en effet, pas moins de 26 milliards de DA qui ont été mobilisés pour le paiement des arriérés salariaux. S'exprimant sur ce sujet, lors d'une visite de travail qu'il a effectuée dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le ministre a rappelé qu'il a été procédé, en application des orientations du président de la République, à la régularisation des arriérés salariaux, de 2001 à juin 2008, de quelque 189 000 travailleurs pour un montant de 24,4 milliards de DA. Cette opération de régularisation se poursuivra cette année pour concerner environ 21 288 autres travailleurs pour lesquels il a été dégagé une enveloppe de 1,6 milliard de DA. Louh a imputé cette situation à "la méthode suivie dans la dissolution de certaines entreprises, ainsi que l'effondrement financier d'entités économiques publiques". L'assainissement de cette situation a été dévolu au ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, suite à la création récente d'une commission ad hoc regroupant des représentants de l'UGTA et du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Des directives ont été d'ores et déjà données aux différentes directions de gestion des participations de l'Etat pour prendre les mesures nécessaires auprès des banques, afin de terminer l'opération de versement des salaires impayés des employés dans les délais les plus proches. Les secteurs du bâtiment, du textile et des cuirs, sont les plus touchés, ainsi que quelques coopératives du secteur agricole qui appartenaient aux entreprises de gestion des participations de l'Etat. Cette décision qui vient d'être signée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est le résultat des séances de travail qui ont eu lieu entre la Centrale syndicale et le ministère des Participations et de la Promotion des investissements et qui ont duré plusieurs mois dans le but de trouver une solution à la question. Lotfi C.