Résumé de la 18e partie n Après une journée de travail avec les ouvriers de son oncle, Omar retrouve son cousin Rafik. Il l'emmène au jardin. ?a te change de ta chambre, dit Omar, souriant, ces arbres, ces fleurs, ces oiseaux gazouillant, cet air frais... — Oui, dit Rafik. — alors pourquoi restes-tu tout le temps enfermé ? Le jeune homme hausse les épaules. — A quoi bon sortir, puisque je peux à peine marcher... — Et alors, ce n'est pas avec les jambes que l'on hume toutes ces bonnes odeurs et que l'on entend tous ces bruits... — tu le dis, parce que tu as de bonnes jambes... — non, non, je serais comme toi, je ne resterais pas enfermé... tu as tellement de choses à faire ! — je lis... — Tu écris aussi, je crois ? Rafik lève vers lui ses grands yeux gris. — Comment le sais-tu ? — J'ai vu le bloc-notes sur ta table de nuit ! Rafik sourit. — J'écris des choses... des poèmes ! — tu me feras lire ? — Si tu veux... mais si tu ne te moques pas de moi ! — Et pourquoi me moquerais-je de toi ? La poésie, j'aime bien... (Omar a un sourire malicieux) Dis-moi, ce sont des poèmes d'amour ? Rafik sourit à son tour. — Oui ! — ah, là, tu me feras lire ! J'aime beaucoup ce genre de chose... Moi aussi, j'ai des idées qui me trottent dans la tête, mais malheureusement, je ne sais pas écrire ! — Tu crois ne pas savoir écrire... en réalité, tu sais... il suffit de laisser parler ton cœur ! — Comme c'est bien dit ! — je vais t'apprendre à écrire ! — C'est vrai ? Tu m'apprendras aussi à jouer du violon ? — tu as remarqué le violon ? — Oui... — je prends des cours de musique... — C'est vrai, mon oncle me l'a dit ! — ça me passionne la musique ! C'est un langage encore plus puissant que la poésie, ça m'aide à supporter mon malheur. Omar pose la main sur son épaule. — Ne parle pas comme ça, cher Rafik, tu es un garçon extraordinaire... — si je n'étais pas terrassé par cette sale maladie ! Il a envie de pleurer. Omar le prend dans ses bras et le serre contre lui. (à suivre...)