Les deux pilleurs étaient en possession d'objets patrimoniaux datant de l'époque romaine. Un lot d'objets antiques volés du site archéologique de Zerizer relevant d'El Tarf, vient d'être récupéré par les services de la Gendarmerie nationale, il s'agit d'objets patrimoniaux, constitués de statuettes en cuivre, une écuelle et une jarre en argile datant de l'époque romaine. Les deux pilleurs ont déclaré, lors de leur interrogatoire par les mêmes services, avoir subtilisé ces objets d'une valeur inestimable du site cité plus haut. L'enquête des services de la gendarmerie, qui ne date pas d'hier, se poursuit pour éventuellement remonter la filière mère, car il ne s'agit pas d'un cas isolé, mais d'un réseau national structuré et informel. Dans ce sillage et afin de mieux maîtriser le phénomène relatif au pillage des sites archéologiques, la ville de Constantine avait assuré, durant la période 2006 et 2007, des formations à l'intention des services de sécurité, y compris la gendarmerie, afin de mieux les informer sur les objets de valeur et comment les reconnaître. En parlant de pillage, ces sites archéologiques ne sont pas les seules cibles de la contrebande. En 2007, les services de sécurité, tous corps confondus, ont réussi à récupérer 120kg de corail et arrêter une trentaine d'individus. Ces derniers étaient chargés d'acheminer la marchandise vers l'Italie via la Tunisie. On note, dans ce contexte, le traitement de 55 affaires par la justice, durant la même année, toutes relatives au trafic du corail dont l'ampleur prend des proportions inquiétantes. Ce trafic est essentiellement pratiqué à Tarf et plus particulièrement à El Kala du fait de sa proximité avec les frontières algéro-tunisiennes. Entre 2004 et 2006, les services de la Gendarmerie nationale ont saisi 650kg de corail rouge, le plus convoité, sachant qu'en 2005, 600kg ont été saisis, d'une valeur de 50 milliards de centimes. Il est à noter qu'un kilo de corail est cédé à 850 euros atteignant parfois les 1500 euros. Le corail constitue une richesse inaliénable et son trafic profite à des contrebandiers aux appétits dévastateurs.