Des chercheurs américains ont génétiquement créé, avec des souris, le premier modèle animal reproduisant la schizophrénie, ce qui devrait permettre de mieux comprendre l'évolution de cette maladie et de développer de nouveaux traitements, selon une étude publiée hier lundi. Jusqu'à présent, les scientifiques utilisaient des substances chimiques pour reproduire chez des animaux de laboratoire les manifestations de la schizophrénie, comme les hallucinations, les changements brusques d'humeur et la paranoïa. Dans leur laboratoire, ils ont généré des souris avec un gène appelé : DISC1, une forme plus courte attachée à une version normale du gène qui perturbe son fonctionnement. Alors que ces souris devenaient adultes, elles sont devenues de plus en plus agitées quand elles étaient placées dans un espace ouvert, présentaient des difficultés à trouver leur nourriture qui n'était pas directement à leur vue et ne pouvaient pas nager normalement. De tels comportements correspondraient chez des humains à de l'hyperactivité et à de l'apathie, des symptômes de la schizophrénie.