La première souris ayant attrapé un rhume a relancé l'espoir de trouver un remède à cette affection bénigne, mais également à des maladies plus graves comme l'asthme, ont annoncé des chercheurs britanniques. Les scientifiques de l'Imperial College de Londres sont parvenus à modifier génétiquement une souris pour la rendre sensible au virus provoquant la plupart des rhumes, le rhinovirus, qui jusqu'à présent n'affectait que les humains et les chimpanzés. Grâce à cette avancée, il sera plus facile de tester de nouveaux médicaments contre le rhume, l'asthme ou la bronchite, selon le résultat de ces recherches publiées dans la revue Nature Medicine. Ces recherches devraient «ouvrir de nouvelles pistes de traitements qui ont été retardées pendant des années et elles ouvrent la possibilité d'autres avancées à l'avenir». Les rhinovirus ont été découverts il y a une cinquantaine d'années, mais leur étude a été ralentie notamment par l'impossibilité d'expérimenter des traitements sur des souris. Une «unité de recherche contre le rhume», créée en Grande-Bretagne en 1946 et travaillant avec des humains volontaires, a dû fermer ses portes en 1989 faute d'avoir pu trouver un remède.