Rejet n Le ministre de l'Intérieur refuse toute implantation de bases étrangères pour la lutte contre le terrorisme. L'Algérie est capable, à elle seule, de lutter contre ce fléau. «Elle le fera jusqu'au bout», insiste-t-il. Profitant de la conférence de presse qu'il a animée hier à Oran, Nouredine Zerhouni a déclaré que «l'existence de forces étrangères sur nos terres est inadmissible» écartant ainsi définitivement l'idée d'une implantation de bases de commandement américaines sur le territoire national pour les besoins de la lutte antiterroriste. «Depuis l'apparition de ce fléau, l'Algérie n'a pas cessé d'appeler à la coopération internationale. Elle a combattu seule contre le terrorisme», a fait savoir le ministre de l'Intérieur aux journalistes. Toutefois, le ministre n'exclut pas la coopération entre l'Algérie et certains pays pour une lutte commune contre ce fléau. Dans ce cadre, Nouredine Zerhouni affirme qu'il existe une coopération entre l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie en matière d'échange de renseignements dans le cadre de la lutte contre le crime organisé et le terrorisme. «Cette coopération est en nette amélioration», a-t-il ajouté du fait que l'extradition est rendue possible lorsque des personnes sont supposées être impliquées dans les affaires de terrorisme. Le ministre de l'Intérieur est également revenu sur l'opération de ratissage à Yakourène indiquant que «dans la wilaya de Tizi Ouzou et de Béja?a, il y a une intensification des actes terroristes car cette région a vécu une situation de chaos ces 4 ou 5 dernières années que nous payons en termes de facilité pour les terroristes». Toutefois, l'opération déclenchée a permis de mettre hors d'état de nuire plusieurs terroristes et le ministre a affirmé que «maintenant, la plupart des citoyens demandent eux-mêmes le retour de la gendarmerie dans la région». Sur le même front que la lutte antiterroriste, l'un des chefs du Gspc au sud du pays, en l'occurrence l'émir Abdelkader Benmessaoud s'est rendu aux services de sécurité au cours de ce mois. Ce chef terroriste surnommé «Abou Mossaâb Abou Daoud» a révélé aux autorités de graves dissensions entre le Gspc et le réseau Al Qaîda en affirmant que seul Mokhtar Benmokhtar reste en contact avec cette organisation.