Tension Le président américain est arrivé à Londres alors que des dizaines de milliers de manifestants l?attendaient pour exprimer leur rejet de la politique belliqueuse des Etats-Unis. Le président américain George W. Bush est arrivé à Londres mardi soir pour une visite d'Etat de trois jours, placée sous haute sécurité et critiquée par un front anti-guerre qui a appelé à une manifestation nationale jeudi. M. Bush passera le plus clair de son séjour londonien à l'abri du palais de Buckingham et du 10 Downing Street. MM. Bush et Blair auront des discussions jeudi, au cours desquelles les sujets les plus délicats seront évoqués, tels l'accélération du transfert du pouvoir aux Irakiens et le règlement du conflit israélo-palestinien. M. Bush prononcera un discours important de politique étrangère dans lequel il évoquera les trois piliers pour la paix et la sécurité. Au c?ur de la capitale, en guise de protestation, quelque 80 artistes à Modern Tate, musée d'art moderne au bord de la Tamise, se sont symboliquement allongés sur le sol, leurs corps disposés de façon à former les mots «Bush rentre chez toi». Non loin de là, une manifestation de Stop the war, coalition de mouvements pacifistes, se déroulait à Euston square, au c?ur de Londres à laquelle le dramaturge Harold Pinter et d'autres personnalités hostiles à la guerre en Irak ont pris part. Des dizaines de milliers d'autres manifestants sont attendus jeudi pour une manifestation nationale appelée par Stop the War. Les anti-guerre, ayant obtenu l'autorisation de défiler jeudi sur Whitehall, où se trouvent les principaux ministères, mettront tout en ?uvre pour que la visite de George Bush se déroule dans la contestation. Le maire de Londres, Ken Livingstone, a apporté mardi son soutien aux manifestants tout en leur lançant un appel au calme. Une pétition initiée par Stop the War, forte de 100 000 signatures a été transmise lundi à Downing Street clamant que «le président américain n'est pas le bienvenu en Grande-Bretagne et n'aurait pas dû être invité». Par ailleurs, les positions pro-palestiniennes du prince embarrassent Washington, rapporte mercredi le quotidien britannique The Guardian. L'héritier du trône, qui a accueilli mardi soir le président George W. Bush à son arrivée en Grande-Bretagne, a des opinions très pro-palestiniennes. «Il pense que la politique américaine au Proche-Orient est complètement folle et a fait connaître son avis à de nombreuses personnes, dont des ministres et des ambassadeurs», ajoute le journal. Le prince de Galles qui, selon cette source, n'aime pas beaucoup la culture américaine, a effectué quatre voyages aux Etats-Unis entre 1993 et 1997, mais aucun depuis.