Assurance n Le prix de cession du blé tendre destiné à la production de farine panifiable ne connaîtra pas d'augmentation, malgré l'envolée des prix des céréales sur le marché mondial. C'est ce qu'a assuré, hier, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural dans un communiqué. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), cité par cette source, précise que le prix de cette céréale est maintenu à 1 285 DA par quintal, et assure que les minotiers «continueront à être régulièrement approvisionnés à concurrence des quantités fixées au titre de la régulation». Reste à savoir maintenant si cette assurance des autorités convaincra les boulangers de renoncer à leur revendication, à savoir une augmentation de la subvention apportée par l'Etat au pain. Les boulangers jugent que les prix appliqués actuellement pour le pain sont en dessous du prix réel, induit par l'augmentation sensible ces derniers temps du prix du blé sur les marchés mondiaux. Selon le président du Comité national des boulangers et dans des déclarations à la presse, le prix du blé est passé de 150 dollars la tonne en juillet 2006 à 352 dollars en juillet 2007, plus du double. Les boulangers estiment que la subvention de l'Etat, en plus d'être insuffisante, ne peut atténuer les conséquences financières des perturbations des prix de ce produit de première nécessité sur le marché international et les conséquences directes sur leur métier. La corporation a, en outre, d'autres revendications, à savoir une réduction des impôts qu'ils versent annuellement au Trésor public ainsi que la révision à la baisse de la taxe sur l'énergie (électricité, gaz, gasoil…). Le Comité national des boulangers propose, selon son président, deux solutions aux autorités «une subvention directe» plus importante, comme cela a été le cas pour les producteurs de lait, ou bien une révision des charges (impôts, énergie …). Pour revenir à l'envolée des prix du blé sur le marché international ces dernières semaines, elle a pour cause l'insuffisance des récoltes dans l'hémisphère Nord, d'où la forte demande des pays importateurs. En outre, la hausse des prix du pétrole n'a pas manqué d'avoir des conséquences sur les coûts du transport du blé américain qui sont actuellement à 96 dollars la tonne. Les autorités algériennes rassurent cependant qu'elle ont été prévenantes en recourant à un approvisionnement en quantités importantes de blé qui couvriront les besoins locaux pour longtemps, et ce, à un moment où les prix du blé n'avaient pas encore augmenté.