Le coût de cette céréale est maintenu à 1 285 DA le quintal, malgré l'envolée en cours sur le marché mondial. Le prix de la baguette de pain ne risque pas de changer. Pour les autres produits, la semoule, par exemple, la hausse du prix du blé sur le marché international est déjà répercutée sur le marché local. Le prix de cession du blé tendre destiné à la production de farine panifiable ne connaîtra pas d'augmentation malgré l'envolée des prix des céréales sur le marché mondial, rassure le ministère de l'Agriculture et du Développement rural dans un communiqué. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) précise que le prix de cette céréale est maintenu à 1 285 DA le quintal, et assure que les minotiers “continueront à être régulièrement approvisionnés à concurrence des quantités fixées au titre de la régulation”. Le prix de la baguette de pain ne risque donc pas d'augmenter. Mais pour les autres produits non destinés à la production de la farine panifiable, la hausse du prix du blé sur le marché international est déjà répercutée sur le marché local. Les prix du blé sur le marché international enregistrent un trend haussier ces dernières semaines, soutenu par les craintes sur les perspectives de récolte qui sont déjà en repli dans l'hémisphère nord, d'où la forte demande des pays importateurs. Les prix du blé ont encore progressé jeudi dernier sur un marché international réagissant au repli des stocks mondiaux et en attente de la parution du rapport américain sur l'offre et la demande mondiales, selon des opérateurs. Le rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales à publier, hier, par le département de l'Agriculture américain (USDA) devrait réviser à la baisse les stocks mondiaux. Sur le marché à terme parisien (Matif), rattaché au marché européen Euronext, les prix gagnaient, jeudi passé, 4,75 à 7 euros par tonne sur l'ensemble des échéances dans un volume de transactions qui ne cessait de gonfler pour atteindre 4 876 lots en fin de matinée. Mercredi dernier, cette céréale avait atteint sur ce même marché européen un nouveau plus haut historique à 220,50 euros la tonne. Quant au marché américain (CBoT), la hausse de mercredi dernier devrait être maintenue jeudi à l'ouverture de Chicago. Selon un analyste, “les craintes de pénurie, notamment pour les blés de qualité, soutiennent les cours du blé européen”. Ces craintes semblaient se confirmer avec les nouvelles estimations de production en Allemagne et en Bulgarie établies respectivement entre 19,8-20,1 millions de tonnes et 1,8- 2,3 Mt contre 22,3 Mt et 3,1 Mt en 2006. L'échéance de novembre la plus traitée (3 258 lots) gagnait 4,75 euros à 224,75 euros la tonne. Pour le marché physique (gré à gré), le prix de la tonne de blé standard cotait jeudi à la mi-journée 223 euros, tandis que le blé de belle qualité atteignait les 230 euros la tonne. L'Algérie, classée parmi les premiers importateurs de blé au monde, devrait importer 5,1 millions tonnes de cette céréale en 2007. Durant le premier semestre de 2007, elle a déjà importé 2,53 millions de tonnes de blé contre 2,67 millions de tonnes durant la même période de 2006, selon des statistiques douanières algériennes. Malgré cette baisse de plus de 137 000 tonnes, la facture des importations de blé a augmenté, passant de 528,72 millions durant les six premiers mois de 2006 à 589,73 millions de dollars durant la même période de 2007, en raison de l'envolée des cours du blé sur les marché mondiaux, selon ces statistiques. Synthèse Meziane Rabhi