La réalisation de ce marché est à même de se répercuter positivement sur le niveau des prix à la consommation. Pour peu qu'il y ait une véritable concurrence entre les grossistes qui y seront installés, les fruits et autres légumes seront sensiblement moins chers. L'information a été révélée, hier, dimanche, par le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, lors de la visite de travail qu'il a effectuée dans la wilaya d'Alger. Il s'agira, en fait, d'un «Rungis-Algérie» qui sera construit par un investisseur national privé sur une superficie de 30 hectares et pour un coût total de 6 milliards de dinars, a déclaré le ministre en inspectant les quatre projets de marchés couverts programmés dans la daïra de Zéralda. Rungis, est le plus grand marché de produits frais au monde. S'étendant sur une superficie de 232 hectares, dont 470 000 m2 de bâtiments à usage commercial, il est le marché central de la capitale française. Il est approvisionné quotidiennement en fruits, légumes, viandes et poissons par des camions, des trains et des…avions en provenance du Maroc et de plusieurs pays européens. Selon le site Internet du marché, «18 millions de consommateurs européens sont desservis, dont 12 millions dans un rayon de 150 kilomètres autour de Paris, soit un Français sur cinq». Plusieurs grossistes y sont installés et la concurrence entre eux est très rude, ce qui se répercute positivement sur le niveau des prix à la consommation. La réalisation d'un marché de ce genre dans notre pays sera bénéfique à plus d'un titre pour le consommateur, qui a de plus en plus de mal à faire face à la cherté des fruits et légumes, entre autres. En effet, les prix baisseront inéluctablement alors qu'un large éventail de produit sera disponible à condition qu'il y ait une véritable concurrence. On n'en est pas encore là, mais ceci reste possible. Dans le même ordre d'idées, le ministre du Commerce a annoncé l'ouverture des quatre marchés couverts implantés dans la daïra de Zéralda avant le ramadan et la réalisation de plusieurs «marchés de proximité» à Birtouta, El-Madania, El-Harrach, Les Eucalyptus, Bordj El-Kiffan et Bordj El-Bahri. Et de rappeler que trois grands marchés de fruits et légumes à vocation nationale ont été déjà inscrits dans le programme de son département qui fait de la lutte contre le commerce informel une de ses premières priorités. Dans ce sens, M. Djaâboub a fait part de l'existence de nombreux marchés informels à Alger, dont une quinzaine à Chéraga, dix à Baraki, neuf à El-Harrach, sept à Hussein Dey, cinq à Draria, à Khraïcia et à Bir Mourad Raïs, quatre à Sidi M'hamed et à Baba Hacène, trois à Bouzaréah et à El-Achour, deux à Bab El Oued et un seul à Douéra et à Zéralda, qui «défigurent» l'environnement.