Option n La question de la succession du fondateur et premier responsable du plus vieux parti d'opposition du pays n'est même pas à l'ordre du jour. C'est du moins ce qu'a clairement signifié le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, dans un entretien accordé à notre confrère El Watan. Il y a une volonté de «précipiter la fin d'Aït Ahmed», a-t-il affirmé dans ce sens, non sans prendre le soin de préciser que le leader charismatique du FFS «recèle un potentiel intellectuel, un engagement, une lucidité dans l'observation politique et une analyse de la situation qui dépasse les capacités de beaucoup de ceux qui se considèrent comme hommes politiques dans ce pays. Il est l'un des rares à faire autant de déplacements et à mener autant d'activités et à produire autant d'analyses». Même s'il «demandait à être déchargé d'une responsabilité quelconque, la majorité pour ne pas dire la totalité des militants du FFS vont exiger de lui à ce qu'il continue à gérer le parti et assumer ses responsabilités de militant», a-t-il ajouté. Au sujet de Mouloud Hamrouche, M. Tabbou dira que le FFS a «beaucoup de valeurs communes» avec lui, mais «il n'est pas du tout envisagé d'aller vers des alliances de type organique puisque nous sommes un parti politique avec nos structures et nos instances». A vrai dire, d'aucuns voyaient mal, dès le départ, un ancien Chef du gouvernement, de surcroît un «enfant du système» comme il se définit lui-même, prendre les destinées d'un parti qui a toujours œuvré pour le départ de ce même système. De plus, Mouloud Hamrouche n'a jamais caché son appartenance au Front de libération nationale (FLN) en dépit de toutes les divergences qu'il a eues avec les dirigeants du parti depuis des années. Last but not, le FFS ne pouvait nullement se permettre le luxe d'introniser à la tête de ses structures une personnalité qui n'est pas issue du parti, après la grave crise qu'il a vécue récemment. C'est tout cela qui a, sans doute, fait dire au premier secrétaire du FFS que «nous sommes dans un pays où les absurdités deviennent des produits médiatiques».