Exode n Chaque année, des centaines de joueurs brésiliens quittent leur pays pour aller exercer leurs talents sous tous les cieux de la planète, notamment en Europe où leur nombre dépasse les 500 joueurs. Si les Romains sont fous, comme dirait Astérix, les Brésiliens sont partout. Même dans des championnats où l'on ne les soupçonne guère, comme en Thaïlande ou en Russie, par exemple. Ils sont plus d'une quarantaine au Japon et plus d'une soixantaine à avoir disputer la dernière Champions League Européenne, parmi eux, tous les titulaires de la Seleçao. ? bien regarder la liste délivrée la semaine dernière par le sélectionneur Dunga, on s'aperçoit que 19 des joueurs sélectionnés pour le match contre l'Algérie opèrent sur le vieux continent et trois seulement viennent du Brésil, que sont Alex Silva et Josué de Sao Paulo et Kléber de Santos. Cinq évoluent en Italie, cinq en Espagne, cinq autres en Allemagne, deux en Angleterre, un en France et un en Russie. On voit bien que les gros contingents se trouvent dans les meilleurs championnats, alors qu'ils restent peu nombreux en Angleterre (Lucas à Liverpool et Elano à Manchester City). La France sauve la mise avec Fernando des Girondins de Bordeaux, quant à la Russie, à travers le grand CSKA Moscou, elle détient sa perle en Wagner Love, l'une des confirmations de la dernière Copa America. Les meilleurs Brésiliens, par contre, préfèrent l'Espagne ou l'Italie au moment où le plus grand nombre (près de 150) de joueurs venant du pays de la samba atterrissent au Portugal. Les clubs Allemands, pour leur part, insistent plutôt sur les qualités défensives des joueurs Brésiliens puisqu'on y trouve trois dans son compartiment parmi les cinq retenus : Lucio (Bayern Munich), Naldo (Werder Brême) et Gilberto (Hertha Berlin). N'étant plus un phénomène de mode, le football Brésilien est plutôt une industrie, un véritable réservoir naturel qui permet au pays d'exporter le génie de ses footballeurs et à travers ce transfert toute une culture que les clubs et nations réceptrices en sont friandes à plus d'un titre. Certaines fédérations n'hésitent pas à faire naturaliser des joueurs Brésiliens, à l'image de Clayton et Santos, devenus Tunisiens depuis bien longtemps et ont déjà deux participations en coupe du monde. Et comme ces joueurs, issus de ce vaste pays, ne peuvent pas tous prétendre à une place au sein de la Seleçao, les seconds et troisièmes choix se rabattent sur les sélections d'autres nations sans aucun problème, comme c'est le cas pour les immigrants Africains en Europe, aux Etats-Unis ou au Japon, où la nationalisation est très permise. Liste des joueurs Gardiens de but : Doni (AS Rome, Italie) et J?lio César (Inter Milan, Italie) Defenseurs : Alex Silva (S?o Paulo, Brésil), Juan (AS Rome, Italie), L?cio (Bayern Munich, Allemagne), Naldo (Werder Brême, Allemagne), Daniel Alves (FC Séville, Espagne), Gilberto (Hertha Berlin, Allemagne), Kléber (Santos, Brésil) et Maicon (Inter Milan, Italie). Milieux de terrain : Fernando (Girondins Bordeaux, France), Josué (S?o Paulo, Brésil), Mineiro (Hertha Berlin, Allemagne), Lucas (Liverpool FC, Angleterre), Elano (Manchester City, Angleterre), Diego (Werder Brême, Allemagne), J?lio Baptista (Real Madrid, Espagne) et Kak? (AC Milan, Italie). Attaquants : Rafael S?bis (Betis Séville, Espagne), Robinho (Real Madrid, Espagne), Ronaldinho Ga?cho (FC Barcelone, Espagne) et V?gner Love (CSKA Moscou, Russie). Entraîneur : Dunga.