Chaâbi Un quart de siècle après sa disparition, El Hadj M?hammed El Anka reste vivant à travers ses textes et sa chaude voix qui accompagne les amoureux et les nostalgiques du chaâbi. Pour commémorer le 25e anniversaire de la disparition du maître de la chanson chaâbie El Hadj M?hammed El Anka survenue le 23 novembre 1978, un émouvant et vibrant hommage lui a été rendu jeudi, à la salle Ibn Khaldoun, par l?établissement Arts et Culture de la wilaya d?Alger. La légende vivante du chaâbi, El Hadj El Hachemi Guerrouabi figurait à l?affiche et son récital a drainé une foule impressionnante : ils étaient tous là, pour communier avec celui qui allait officier la cérémonie. A son apparition dans une salle archicomble, Guerrouabi a été chaleureusement ovationné par son public, témoignage émouvant d?un public fidèle à l?héritier populaire des grands maîtres du genre et figure emblématique de toute une génération. Muni de son mandole, son compagnon de route, un fidèle instrument dont il ne se sépare jamais, Guerrouabi prend place et entonne d?une voix rocailleuse, franche et qui accapare l?ouïe son premier chant. Dans une présence imposante, péremptoire et massive, il interprète les textes fiévreux et les poésies qui ont fait sa renommée. Une autre soirée, toujours en hommage à la figure légendaire de la chanson chaâbie, qu?est El Hadj M?hammed El Anka, a été organisée vendredi avec Abderrahmane El Kobi, Kamel Bourdib et Ferdjallah. Demain dimanche, une soirée similaire sera animée par Chercham, Hssissen Saâdi et El Hadi El Anka. Cet hommage d?exception et aux mélodies chaâbies, bien de chez nous vient clôturer les veillées ramadanesques. Si un hommage a été rendu au maître incontesté du genre, c?est parce que El Hadj El Anka a laissé une empreinte indélébile sur plusieurs générations de mélomanes. De son vivant il était une véritable école et à sa mort une légende. Il restera à jamais une référence. A lui seul, il est un patrimoine. Il a interprété près de 360 poésies et produit environ 130 disques.