Sécurité n La zone industrielle de Oued Smar qui abrite pas moins de 450 entreprises employant plus de 22 000 ouvriers, enregistre une baisse sensible du nombre de vols. Accompagnés du commandant Taïsse, chef d'état-major du groupement de gendarmerie d'Alger, nous prenons la route de la banlieue Est pour assister à l'opération coup de poing menée par les gendarmes à travers toute la capitale et qui n'a pas épargné El-Harrach, Baraki et autre Chrarba. Nous sommes en début de soirée et l'opération déclenchée 48 heures auparavant tire à sa fin. Première halte, le siège de la brigade de Oued Smar, relevant de la compagnie d'El-Harrach. Cette dernière chapeaute, en outre, 11 autres brigades. Son territoire de compétence s'étend de Hussein Dey, à l'ouest, jusqu'à Dar El-Beïda, à l'Est. «La majeure partie de ce territoire relève de la compétence de la police», précise d'emblée le chef de compagnie, le commandant Bouakkaz qui explique le maigre bilan enregistré lors de cette opération et même au cours des activités régulières de la gendarmerie lors des derniers mois : la petite délinquance a sensiblement régressé. Ceci est d'autant plus vrai que la compagnie qui a sous sa coupe l'importante zone industrielle de Oued Smar a enregistré un recul sensible des vols au niveau de cette structure qui abrite pas moins de 450 entreprises employant plus de 22 000 ouvriers. «Quelques tentatives de vol ont été certes enregistrées mais elles ont été vite annihilées grâce à la vigilance des sociétés de gardiennage qui travaillent en étroite collaboration avec nous», se félicite l'officier qui ajoute qu'aucun vol ou casse n'a été enregistré durant l'année en cours. «La dernière affaire que nous avons traitée remonte à l'année 2006 quand nous avons mis hors d'état de nuire une bande de quatre personnes spécialisées dans le vol des câbles de cuivre», se souvient encore le commandant qui nous signale, enfin, que ses services sont sur les traces d'une bande de malfaiteurs qui se déplace à bord d'une Clio qui vient régulièrement commettre des larcins dans cette localité. Sur ce, nous nous dirigeons vers la compagnie de Baraki qui compte 9 brigades. Sur place, nous retrouvons le commandant de la compagnie et ses hommes. Plusieurs véhicules et des dizaines de gendarmes sont, en effet, mobilisés. Même un chien renifleur, Nid, est mis à contribution. Les multiples fouilles et patrouilles effectuées devant nos yeux n'ont cependant presque rien donné. Aucun gramme de kif n'a été trouvé sur les dizaines de jeunes fouillés. La première arrestation à laquelle nous assistons a lieu au centre-ville. Le gérant d'une vidéothèque a été surpris en flagrant délit de détention d'une couverture de l'ANP considérée comme du «matériel militaire». Le jeune homme, originaire d'une wilaya de l'intérieur du pays est conduit au siège de la brigade avant d'être relâché. Sur la route, un camion gros tonnage transportant un container attire l'attention des gendarmes. Appréhendé, son propriétaire exhibe un passeport rouge. Les hommes de loi comprennent vite qu'il s'agit d'un diplomate qu'ils ne peuvent aucunement fouiller, étant protégé par l'immunité diplomatique. En 48 heures, les gendarmes mobilisés ont mis fin aux agissements de deux voleurs de portables dont un circulait avec un permis de conduire falsifié. Ils ont en outre mis la main sur une personne qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt et saisi une quantité de poulet remise à la maison d'accueil des personnes âgées de Sidi Moussa. Les différents chefs de brigades sont formels : la délinquance connaît un recul significatif depuis quelques mois dans leurs circonscriptions respectives que ce soit à Baraki, Chrarba ou Ouled Farah.