Lancement n Tiens, tiens, le championnat national de l'élite, saison 2007-2008, a déjà débuté sans vraiment faire trop de bruit. Programmée par la Ligue nationale de football (LNF) au lendemain de la rencontre Algérie - Brésil qui coïncidait avec une date FIFA (il faut le faire évidemment), la première journée, disputée jeudi, inaugure la 46e édition du championnat d'Algérie de football. Depuis le critérium de 1963, remporté par l'USM Alger, jusqu'au dernier titre remporté par l'ES Sétif pour la saison 2006-2007, que de champions sont passés avec la JS Kabylie comme chef de file et recordman des victoires avec 13 sacres. La LNF (encore elle), qui vogue à vue, n'a, contrairement aux autres nations où tout est programmé scientifiquement à l'avance, pu fournir aux clubs et aux amateurs du championnat qu'une partie du calendrier. En effet, pour Ali Malek et ses génies de collaborateurs, les dates de la compétition s'arrêtent à la 6e journée, soit même pas le tiers, et à la date du 8 octobre prochain, journée qui sera consacrée au match retard entre le MCO et la JSK en raison de la participation des Oranais en Ligue des champions des clubs arabe. Pour le reste du championnat, on verra bien après. Comme quoi la préparation effectuée par les clubs durant l'été risque d'être perturbée par une programmation approximative et hachée par les reports. Ce qui ne donnera en gros qu'un championnat bidon où le niveau général vole souvent bas et qu'à la fin de la saison, l'on ne se souviendra que de quelques rencontres qui sortent du lot. Bien sûr, on fêtera le champion comme d'habitude et l'on oubliera très vite toutes les fois où le verbiage, les scandales, les crises, les déclarations fracassantes, les démissions, les limogeages, les matchs suspects, les arbitrages douteux, la violence dans toutes ses formes, le pousse-ballon, les stades homologués alors qu'ils ne devraient pas l'être, les pelouses catastrophiques, le tartan 4e génération qui a coûté des milliards brûlé par un fumigène de 200 DA, des vestiaires qui puent, les caisses vides, les caprices de joueurs annoncés à coups de centaines de millions mais qui ne valent pas un rond, les manchettes bluffeuses ou enflammées. Et tant d'autres facettes d'un football qui n'avance pas. Ce qui explique que face au Brésil, seuls un gardien et un défenseur issus de ce championnat ont été alignés d'entrée. Triste réalité.