Arrivée n Ils sont de plus en plus nombreux à choisir d'exercer dans leur pays d'origine, dont la plupart ne connaissant rien de l'Algérie, pour relancer leur carrière de footballeur qui a connu un coup d'arrêt en Europe. Cette année, ils seront cinq nouveaux joueurs qui évolueront dans le championnat national. Trois porteront les couleurs du MC Alger, alors que le quatrième revêtira le maillot du voisin, l'USM Alger. Il s'agit de Benhamou, Dahmani (MCA) et Kerrouche (USMA) qui ont découvert jeudi dernier à l'occasion de la première journée, l'ambiance de la compétition nationale. ? ces trois joueurs, s'ajoutera très prochainement le milieu de terrain mouloudéen, Mezraoui, dont le baptême du feu a été ajourné à cause du retard enregistré dans l'arrivée de sa lettre de sortie de la part de la Fédération française de football et Mechri (ES Sétif) qui n'a pas joué le week-end dernier. Il faut dire que ce phénomène ne date pas d'aujourd'hui puisque dans les années 70 déjà, le championnat national a enregistré la venue d'une véritable star du championnat français lorsque Mustapha Dahleb venait d'atterrir au CR Belcourt. Quelques années plus tard, un non moins célèbre joueur rejoint les rangs du MC Oran. C'était Karim Maroc qui a été sacré, un certain temps, meilleur passeur du championnat hexagonal et qui a constitué l'un des plus chers transferts en France à l'époque. Mais il faut relever qu'entre ces deux joueurs et ceux qui affluent ces derniers temps, y a pas photo. Le niveau d'un joueur comme Dahleb ou Maroc est incomparable à celui de ceux qui atterrissent dans le championnat algérien ces dernières années. En outre, même les raisons de leur venue n'a aucun lien avec le côté sportif. Les anciens se souviennent que l'arrivée de Dahleb au CRB était liée à des considérations administratives (service national) et dès qu'il a achevé son service national, il a immédiatement repris sa place déjà réservée au Paris SG. Le cas de Maroc, pour sa part, est d'ordre relationnel. Il a accepté de sacrifier sa carrière professionnelle pour répondre présent à l'appel de l'équipe nationale ce qui n'a pas été du goût des responsables de son club de l'époque, Montpellier. Contrairement à ces deux cas, on enregistre actuellement l'arrivée d'éléments qui ne parviennent pas à s'imposer dans les différents championnats européens et tentent de venir monnayer leur talent «chez eux» dans la perspective de retrouver le niveau nécessaire qui va leur permettre de retourner outre-mer. Le MC Alger a été le premier club à déterrer cette option en se tournant vers la filière des joueurs émigrés. C'était au début du nouveau millénaire lorsque les Vert et Rouge engagent trois émigrés Ladj, Nasri et Aït Athmane. Le passage de ces joueurs n'a pas été satisfaisant du fait qu'il n'a pas trop duré. Une saison seulement a suffi pour que tout le monde reparte. Par la suite, d'autres joueurs ont défilé dans le championnat algérien où l'on peut citer Lamouchia (ES Sétif), Aït Alia et Ramdani (USMA), Abdennour (MC Oran). ? l'exception du sociétaire de l'Entente qui a réussi son passage à Aïn El-Fouara, les autres n'ont pas pu s'imposer dans un championnat pourtant estimé d'un niveau faible. ? cet effet, la question qui reste en suspens : quel est l'apport de ces joueurs dans le football algérien et quelle est la nécessité de les recruter puisqu'il leur rendement est jugé plutôt inférieur aux joueurs locaux ?