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Elles confectionnent le célèbre tapis d'Ath Hichem
Des tisseuses aux doigts de fée
Publié dans Info Soir le 29 - 08 - 2007

Legs n De cachet typiquement berbère, le tapis d'Aït Hichem se singularise par la richesse de ses motifs décoratifs, qui reflètent une symbolique lourde de sens et dont l'histoire raconte le dur quotidien des tisserandes.
L'évocation du nom du village d'Aït Hichem, perché sur une crête à quelque 1 200 mètres d'altitude, dans la daïra de Aïn El-Hammam (Tizi Ouzou), renvoie immanquablement à parler du tapis et de ses tisseuses qui ont permis à ce produit artisanal de traverser des siècles sans subir la moindre «ride».
Le mérite dans la conservation et la transmission de ce legs culturel impérissable revient incontestablement à Mme Taous Ben Abdeslam, doyenne des tapissières d'Aït Hichem âgée aujourd'hui de 102 ans et vivant toujours au village qui l'a vue naître en 1905.
Cette centenaire a consacré le plus clair de son temps à dispenser à l'école de tissage de la localité, créée en 1892, des cours d'apprentissage du métier de tisserande à plusieurs générations de femmes qui, à leur tour, l'ont transmis à leurs filles. Na Taous, comme aiment à l'appeler ses intimes, avait représenté, en 1965, l'Algérie à la célèbre Foire internationale du tapis à Paris (France), où ses chefs-d'œuvre ont recueilli une large reconnaissance. Dès leur jeune âge, les filles d'Aït Hichem sont initiées au tissage qui représente leur source de vie. Ces cours d'apprentissage constituent particulièrement un moyen d'expression de leurs sentiments de femmes, guère gâtées par les dures conditions de vie dans cette région montagneuse.
En témoignent les motifs berbères que les tisserandes confectionnent patiemment pour mettre en exergue l'usage décoratif et esthétique du tapis, mais aussi et surtout exprimer la souffrance et l'espoir refoulés de ces femmes fières, affairées derrière leur métier à tisser pour donner forme à autant de symboles, dont beaucoup reproduits machinalement n'ont pas, jusqu'à jour encore, livré tous leurs secrets, au grand regret des puristes et stylistes.
A travers les motifs de décoration du tapis, les tisseuses traduisent leur vécu de femmes, en chantant des poèmes Ichiwiqan tout en exécutant ce travail de fourmi derrière leur métier à tisser, dressé avec des perches de cèdre ou de pin ramenées du haut du Djurdjura par les hommes.
Le tissage est un métier fastidieux, nécessitant l'accomplissement de plusieurs étapes pour donner corps au produit souhaité, dans ses multiples gammes, dont les plus célèbres sont Aavane (tapis coloré sur fond sombre) et Aadhil (tapis à peine coloré sur fond blanc faisant partie de la dote de la mariée) et Akhellal, (sorte de couvre-lit blanc avec de fines stries).
Des modèles uniques de tapis sont encore conservés au village d'Aït Hichem. De cachet typiquement berbère, le tapis d'Aït Hichem se singularise par la richesse de ses motifs décoratifs, qui reflètent une symbolique lourde de sens et dont l'histoire raconte le dur quotidien des tisserandes.
Chaque motif a sa forme et sa couleur. Les tissages sont ornés de figures géométriques symétriques, agencées et exécutées à la main avec 7 (chiffre mythique) fils colorés et bariolés. Disposés en lignes, ces symboles sont tissés avec tellement de minutie qu'on les croirait brodés de fils fins multicolores. Au centre de ces motifs, sont incrustés en filigrane de petits triangles de laine rouge, jaune ou brun clair.


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