Aucune hospitalisation n'a été signalée à Alger et dans les villes environnantes à la suite des pics de température enregistrés ces jours-ci. Cependant, des personnes prises de malaise ont été reçues aux services des urgences et rapidement traitées. La vague de chaleur qui sévit dans la capitale et les autres villes côtières du pays ces derniers jours n'a fort heureusement , et pour l'heure , pas eu d'incidence particulière sur la santé des citoyens, selon des responsables des hôpitaux d'Alger . Les corps médical et paramédical poursuivent leur travail avec sérénité et aucune situation «d'urgence» n'a été signalée . «Depuis le début de la canicule et jusqu'à présent, nous n'avons enregistré aucun cas grave dans nos services par rapport aux intempéries», a déclaré , à l'APS, la directrice par intérim de l'hôpital de Kouba. Selon la même responsable, la canicule n'a pas eu de conséquence notable sur l'état de santé des citoyens , à l'exception de la prise en charge de quelques cas d'asthmatiques dans les journées de lundi et mardi. Tous ces asthmatiques, au nombre de dix , sont rentrés chez eux une fois reçus les soins adéquats, a-t-elle ajouté. Même constat au CHU Mustapha Pacha, où un médecin du service des urgences, a confié que l'afflux des malades est resté stable, par rapport aux autres jours. Le ministère de la Santé ,de la Population et de la Réforme hospitalière a, rappelons-le, lancé une campagne de sensibilisation depuis le début de la saison estivale appelant les citoyens, surtout les enfants en bas âge et les personnes âgées, à se protéger durant cette période caniculaire pour parer à des complications graves (insolations notamment). Il est notamment conseillé de boire suffisamment d'eau , d'éviter les activités extérieures, de ne pas s'exposer au soleil, de porter des vêtements légers et amples. Il faut croire que ces directives ont été suivies et ont, semble-t-il, porté leurs fruits, sachant que durant les dernières saisons estivales, la canicule avait été à l'origine de cas de décès . Cependant, un médecin en poste à l'hôpital Mustapha estime que la canicule a causé des désagréments à certaines personnes qui n'ont pas osé aller se soigner. «Nous avons l'impression que les personnes ont peur de sortir pour se faire soigner, sauf en cas d'extrême urgence», a-t-il argumenté. Par ailleurs, les services de l'Office national de la météorologie (ONM) prévoient la baisse des températures à partir de demain jeudi sur les villes côtières . Ainsi, après une semaine de canicule, les températures vont connaître un rafraîchissement à partir de jeudi pour les régions de l'Ouest et la soirée de jeudi et vendredi matin pour les régions du Centre et de l'Est du pays, selon les prévisions de l'ONM. La canicule qui sévit dans le pays et particulièrement dans la capitale est «somme toute normale pour un mois d'août», a estimé Abdesslam Chougrani, chargé de l'information à l'ONM . Pour lui, les mois d'août «se caractérisent généralement par des températures élevées», faisant référence aux mois d'août de 2000 (43°), 1999 (45°) et surtout le pic de 1988 avec 48°. A Alger, «la journée d'hier mardi était particulièrement chaude, avec une température ayant atteint 42°, équivalente à celle enregistrée le même jour à In Salah , a-t-il indiqué. «C'est une situation qui revient cycliquement, les saisons se chevauchent et l'hiver est arrivé tardivement cette année», a-t-il dit, en prédisant dans l'avenir des saisons très chaudes en raison du changement climatique.