Mobilisation n La société civile internationale réunie, hier, vendredi, au Parlement européen à Bruxelles a appelé à mettre fin à l'isolement imposé par Israël à la bande de Gaza. Dans le projet de plan d'action, qui a sanctionné les travaux de cette conférence organisée par le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, les participants de différentes nationalités, se sont engagés à œuvrer pour «mettre fin à l'occupation par Israël d'El Qods, de la bande de Gaza et de la Cirjordanie». Ils ont, à cette occasion aussi, lancé un appel pour la libération immédiate des parlementaires palestiniens «kidnappés» illégalement par Israël. Dans son plan d'action, la conférence invite les Palestiniens à «renouveler leur union», et insiste sur la nécessité de «mobiliser les efforts pour soutenir la société civile palestinienne». Obliger Israël à respecter les conventions internationales, demander à l'Union européenne d'enquêter sur les dépassements israéliens, figurent également dans ce plan provisoire. «Les multiples agressions que subissent les Palestiniens de la part d'Israël seraient, selon Paul Badji, président du comité, «à l'origine de la crise politique qui a bipolarisé la société palestinienne». Tout en dénonçant le «manquement d'Israël à son obligation de démanteler les avant-postes des colonies de peuplement conformément à la toute première phase de la feuille de route ainsi que son non-respect du droit international», Badji a recommandé de «prendre rapidement des mesures concertées pour éviter la désintégration des bases mêmes du futur Etat palestinien», et a invité pour cela les parties à «relancer, dans les meilleurs délais, le processus politique visant la création d'un Etat palestinien viable». De son côté, la représentante du secrétaire général de l'ONU, Mme Angela Kane, a invité les deux parties à «exprimer une réelle volonté de poursuivre les négociations», et a qualifié les efforts régionaux et internationaux d'«encourageants». Le représentant du Parlement européen a aussi abondé dans le même sens que ses prédécesseurs et a recommandé de «combiner et de canaliser les efforts pour relancer le processus de paix». Il a, par ailleurs, suggéré de «créer une commission au sein de l'UE pour s'occuper de cette question». Dans un message, adressé à la conférence, et lu par Mme Leïla Shahid, déléguée générale palestinienne en Belgique et auprès de l'UE, le président de l'Autorité palestinienne a affirmé que «le partenaire palestinien est là et est prêt à engager des négociations de paix sérieuses». «La situation à Gaza, née du renversement opéré par le mouvement Hamas et ses milices, ne saurait servir d'alibi pour ignorer les efforts sincères que nous consentons afin de parvenir à un règlement pacifique, juste, global et durable», a-t-il soutenu. La deuxième journée de la rencontre a été marquée par l'intervention de Mustapha Barghouti, président d'Initiative nationale palestinienne et membre du conseil législatif palestinien, qui a proposé une stratégie intégrant cinq piliers de lutte pour mettre fin à l'occupation. Il s'agit, selon lui, de mener une lutte non violente contre le mur de séparation érigé par Israël, de soutenir l'existence des Palestiniens en recréant une union entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, de respecter le système démocratique palestinien pour ne pas le détruire et de renforcer la solidarité internationale avec les Palestiniens en multipliant les visites de délégations fortes de parlementaires et de la société civile.