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Histoires vraies
Désordre dans la pharmacie (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 03 - 09 - 2007

Résumé de la 2e partie n Tous ces objets qui se déplacent sans raison font enfler la rumeur : Gertrude, la jeune fille au service du pharmacien, aurait été envoûtée par Annie Bourgnon.
Nous avons vu le sac se soulever juste temps pour laisser passer le litre qui est venu se briser devant moi. Puis le sac de lactina est redescendu, doucement, comme si une main invisible le déposait délicatement sur le soI. Il y a de quoi devenir fou !
Mis en appétit par des prouesses chaque jour plus étonnantes, ce ne sont plus simplement les ustensiles de la pharmacie qui se lancent dans une sarabande effrénée : les meubles s'en mêlent, particulièrement les chaises qui semblent apprécier les sauts en l'air et les promenades au niveau du plafond.
Les témoins précisent avec un bel ensemble qu'ils ont vu, de leurs yeux vu, les portes des placards, «fermées au loquet», s'ouvrir comme mues par des mains invisibles. Une fois les placards ouverts, les fioles, les entonnoirs de verre, les cornues les plus rares se sont «envolés» pour aller se fracasser. Et toujours en direction de la jeune Gertrude ou du moins en direction de la pièce où elle se trouvait au même moment. Les tiroirs du buffet de la salle à manger, remplis d'argenterie, sortent du meuble et se renversent sur le sol.
Après les meubles, ce sont les vêtements qui se lancent dans la sarabande infernale : les chapeaux volent, les manteaux quittent les patères pour aller se poser sur les meubles. Mais tous ces objets paraissent d'autant plus en train que la bonne, la petite Gertrude, est à proximité. Alors, M. Sainte-Croix décide d'éloigner son employée :
— Vous allez partir quelque temps chez ma mère. Histoire de voir si, en votre absence, les choses se calment un peu !
Effectivement, une fois la petite Gertrude exilée chez Mme Saint-Croix mère, la pharmacie retrouve son calme.
Pendant ce temps, MM. les gendarmes, qui sont venus pour interroger, constater et consigner, continuent leur travail. Il doit exister une explication logique et rationnelle à tout cela. Ne serait-ce qu'un mauvais plaisantin. Si c'est le cas, il faut, tout en admirant le talent du farceur — et en en profitant pour apprendre les merveilleux secrets de ses tours de magie —, l'inculper, peut-être, d'«outrage à agent de la force publique». Pourtant, même chez les pandores, une certaine inquiétude persiste. Le brigadier n'hésite pas à dire :
— Moi, je me méfie. Nous sommes en plein pays de rebouteux, de sorciers et de jeteurs de sort. ce n'est pas la première fois qu'on raconte des histoires d'objets qui se déplacent tout seuls.
Il n'y a que le capitaine, qui vient de Paris, à faire une moue de scepticisme.
Quand, au bout de trois mois, le pharmacien Sainte-Croix demande à Gertrude, à contrecœur, si elle veut reprendre du service à la pharmacie, elle lui répond par la négative.
— En définitive, Mme votre mère se trouve bien de mes services et elle me propose de demeurer chez elle, loin du village. Je crois que j'aurais trop peur de revenir chez vous si les bocaux recommencent à sauter partout.
M. Sainte-Croix découvre une autre domestique, d'âge canonique. Celle-ci ne déchaîne aucune force infernale, et Anne Bourgnon, soupçonnée de pratiques diaboliques, retrouve sa réputation. On finit par classer l'affaire. Il ne reste plus qu'à faire l'inventaire de tous les bocaux, fioles, litres qui ont été détruits dans la pharmacie et à les remplacer, ce qui coûte à M. Sainte-Croix une véritable petite fortune...


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